Bonjour, je me présente : je suis une larve qui n'a pas su profiter de
son jour férié. Ma tête est vide, atrocement vide. Apollinaire, sur
lequel je devais travailler, a-t-il connu cette terrible épreuve
lorsqu'on lui a percé le crâne en 1916 ?
Ne pas en parler. Ne pas parler des évènements
récents, pas pour l'instant, ça me fatigue. Je ne veux pas de tout ça,
je ne veux pas... De toute façon, je suis peut-être pessimiste.
Paranoïaque. Alarmiste. Peut-être que tout n'ira pas aussi mal que je
le crois. Oui... Pourvu que. Pour l'instant, je veux me changer les
idées. Ne pas en parler. Même si j'aborderai à nouveau le sujet plus
tard... C'est probable. Ha ha ! J'me connais trop bien...
Chers amis, pour l'heure, la musique adoucit les mœurs. Vous aimez bien Indochine ? Moi, oui.
Mardi 8 mai 2007 à 21:00
Dimanche 6 mai 2007 à 21:19
Lorsque tout devient possible
Toutes les semaines travaillez soixante-dix heures
Vous gagnerez, je vous assure c'est le bonheur
Depuis mon beau palais je vous verrai bosser
Allez au travail bande de sales assistés
N'aidons surtout surtout pas les déshérités
Car ils l'ont très certainement bien mérité
Faites moins payer ceux qui en ont les moyens
Et compliquez la tâche à ceux qui gagnent rien
Pourquoi mener une politique sociale ?
Amis, oubliez ces fadaises sentimentales
Je vous apprendrai le respect et la morale
De notre grande Nation hissons le drapeau
Réduisez les dépenses et baissez les impôts
Ici, fini de rire, c'est chacun pour sa peau !
Toutes les semaines travaillez soixante-dix heures
Vous gagnerez, je vous assure c'est le bonheur
Depuis mon beau palais je vous verrai bosser
Allez au travail bande de sales assistés
N'aidons surtout surtout pas les déshérités
Car ils l'ont très certainement bien mérité
Faites moins payer ceux qui en ont les moyens
Et compliquez la tâche à ceux qui gagnent rien
Pourquoi mener une politique sociale ?
Amis, oubliez ces fadaises sentimentales
Je vous apprendrai le respect et la morale
De notre grande Nation hissons le drapeau
Réduisez les dépenses et baissez les impôts
Ici, fini de rire, c'est chacun pour sa peau !
Samedi 28 avril 2007 à 14:16
Ça fait longtemps que je n'ai pas posté. La fête a eu lieu depuis... Elle s'est bien passée. La rentrée, ensuite. Une semaine normale. Un week-end théâtre, au terme duquel nous avons joué notre première représentation : le soir du premier tour des élections. J'aime aucun des deux finalistes, passons. Cette année, on ne me demande pas encore mon avis.
Une autre semaine. Deux autres représentations... Ça y est ! Hier soir, nous avons joué pour la dernière fois. On a beau connaître la pièce par coeur, on ne s'en lassait pas. Les gens ont aimé, dans l'ensemble. Ça les a touchés...
L'atelier théâtre est fini. J'en reprendrais bien pour un an. On verra bien.
Qu'est-ce qu'on peut faire, à votre avis, avec une énorme boîte de conserve ? ‘Faudra que je trouve, là aussi.
Je suis assez occupée ce week-end. J'essaierai de revenir bientôt.
« On tire avant de réfléchir, sinon on est déjà mort »
Je remercie notre photographe (bien que je ne le connaisse pas).
Une autre semaine. Deux autres représentations... Ça y est ! Hier soir, nous avons joué pour la dernière fois. On a beau connaître la pièce par coeur, on ne s'en lassait pas. Les gens ont aimé, dans l'ensemble. Ça les a touchés...
L'atelier théâtre est fini. J'en reprendrais bien pour un an. On verra bien.
Qu'est-ce qu'on peut faire, à votre avis, avec une énorme boîte de conserve ? ‘Faudra que je trouve, là aussi.
Je suis assez occupée ce week-end. J'essaierai de revenir bientôt.
« On tire avant de réfléchir, sinon on est déjà mort »
Je remercie notre photographe (bien que je ne le connaisse pas).
Mercredi 11 avril 2007 à 21:20
Paris. Si j'y suis née, j'y ai peu vécu. Souvenirs lointains, confus. J'ai grandi dans le Sud, ensuite. Garrigue, pins, cigales. Terre tour à tour desséchée ou inondée.
Paris. Un bref retour il y a onze ans, deux ans après mon départ. Quatre jours.
Paris. Trottoirs et pigeons. Des serpents d'acier parcourent à grand fracas les entrailles de la terre. Musiciens sur les quais, tickets oubliés au fond d'une poche. Pour la deuxième fois de ma vie, c'est un retour à la source. Dans la maison de mon oncle, qui fut la nôtre autrefois.
Paris ! Les lieux où mes pas m'ont portée autrefois. Le chemin de l'école du quartier : ma grande soeur m'y emmenait ; “Regarde devant toi ! me disait-elle, ne regarde pas tes pieds !” ; les caves de l'immeuble : on y avait mis de la mort aux rats, on m'ordonnait de ne pas y toucher, je songeais : “évidemment !” ; le parc floral : je ne m'en souvenais guère. À moins que... Une image, peut-être, fugitive et incertaine. Un long toboggan, rouge dans mon souvenir mais à présent jaune et bleu.
Paris ! Histoire, culture, monuments, expositions. Nous avons marché. Je voulais voir la tour Eiffel, je ne l'ai vue que d'en bas. Je n'ai pas osé me joindre à la fourmilière qui patientait à ses pieds pour gravir son corps immense.
Paris ! Je préfère vivre à la campagne, mais j'admets que j'apprécie la capitale... au moins pour y séjourner. À la longue, le bitume me chagrinerait sans doute... Là-bas, tout est si proche : expositions, cinémas, théâtres, édifices imposants, restaurants japonais qui servent autre chose que les classiques sushis. Les transports en communs... Quelle facilité ! Vous vous rendez sans difficulté d'un point à un autre. Ce n'est pas si aisé, ici.
Paris : c'est là qu'habite Sophie, rencontrée cet été à Valence. Nous nous sommes revues pour déguster au pied de la Dame de fer les frites les plus chères du pays, assaisonnées de quelques gouttes de ketchup dilué. Ça ne fait rien.
Paris, si vous habitez chez mon oncle, est l'endroit idéal pour apprendre à parler Estonien.
Paris, j'en reviens aujourd'hui.
Paris. Un bref retour il y a onze ans, deux ans après mon départ. Quatre jours.
Paris. Trottoirs et pigeons. Des serpents d'acier parcourent à grand fracas les entrailles de la terre. Musiciens sur les quais, tickets oubliés au fond d'une poche. Pour la deuxième fois de ma vie, c'est un retour à la source. Dans la maison de mon oncle, qui fut la nôtre autrefois.
Paris ! Les lieux où mes pas m'ont portée autrefois. Le chemin de l'école du quartier : ma grande soeur m'y emmenait ; “Regarde devant toi ! me disait-elle, ne regarde pas tes pieds !” ; les caves de l'immeuble : on y avait mis de la mort aux rats, on m'ordonnait de ne pas y toucher, je songeais : “évidemment !” ; le parc floral : je ne m'en souvenais guère. À moins que... Une image, peut-être, fugitive et incertaine. Un long toboggan, rouge dans mon souvenir mais à présent jaune et bleu.
Paris ! Histoire, culture, monuments, expositions. Nous avons marché. Je voulais voir la tour Eiffel, je ne l'ai vue que d'en bas. Je n'ai pas osé me joindre à la fourmilière qui patientait à ses pieds pour gravir son corps immense.
Paris ! Je préfère vivre à la campagne, mais j'admets que j'apprécie la capitale... au moins pour y séjourner. À la longue, le bitume me chagrinerait sans doute... Là-bas, tout est si proche : expositions, cinémas, théâtres, édifices imposants, restaurants japonais qui servent autre chose que les classiques sushis. Les transports en communs... Quelle facilité ! Vous vous rendez sans difficulté d'un point à un autre. Ce n'est pas si aisé, ici.
Paris : c'est là qu'habite Sophie, rencontrée cet été à Valence. Nous nous sommes revues pour déguster au pied de la Dame de fer les frites les plus chères du pays, assaisonnées de quelques gouttes de ketchup dilué. Ça ne fait rien.
Paris, si vous habitez chez mon oncle, est l'endroit idéal pour apprendre à parler Estonien.
Paris, j'en reviens aujourd'hui.
Jeudi 5 avril 2007 à 21:52
Je ne sais pas ce qui m'a prise. Tout à l'heure, j'ai écrit une chanson. Une toute petite chanson, mais c'en est une. Je ne peux pas vous la faire écouter (il faudrait pour cela que je m'enregistre en train de la chanter, mais j'ai la flemme pour l'instant). En revanche, voici les paroles (je crois qu'elles ont presque autant de sens que celles d'Indochine... Waouh... La gloire est proche... ^^')
Libre
Dans un monde terre à terre
Qui n'a plus ou peu d'mystère
Un rêv' peu à peu s'élève
Et la fin du jour s'achève
Dans un mond' privé de sens
D'un espoir bien fou l'essence
S'élevant dans la nuit brune
Cherche à décrocher la lune
Et l'éclat du firmament
Illumine le moment
Où l'enfant, jadis si sage
Rassemble tout son courage
Un grand escalier de jade
Apparaît pour qu'il s'évade
Les marches bien vite montées
Mènent à la liberté.
[Certes, sur l'image, l'escalier n'est pas en jade. Mais c'est l'illustration qui correspond le mieux.]
Libre
Dans un monde terre à terre
Qui n'a plus ou peu d'mystère
Un rêv' peu à peu s'élève
Et la fin du jour s'achève
Dans un mond' privé de sens
D'un espoir bien fou l'essence
S'élevant dans la nuit brune
Cherche à décrocher la lune
Et l'éclat du firmament
Illumine le moment
Où l'enfant, jadis si sage
Rassemble tout son courage
Un grand escalier de jade
Apparaît pour qu'il s'évade
Les marches bien vite montées
Mènent à la liberté.
[Certes, sur l'image, l'escalier n'est pas en jade. Mais c'est l'illustration qui correspond le mieux.]