Samedi soir, petite soirée entre amis dans l'appartement de J. Elle a choisi de nous montrer Chambre 1408, un film de Mikaël Hafstrom.
Mike Enslin, auteur de romans d'épouvante, puise son inspiration dans divers lieux réputés maudits : maisons dites hantées, cimetières... Il ne croit cependant pas aux phénomènes paranormaux. Il reçoit un jour une carte postale du Dolphin Hotel ; au dos, il est écrit : « N'entrez pas dans la 1408 » (au passage, il remarque que 1+4+0+8=13 ! Très fin, n'est-ce pas ?). Immédiatement, cela va de soi, il envisage de réserver cette chambre, même si cela signifie retourner à New York où se trouve son ancienne compagne, qu'il a quittée après la mort de leur fille. La réponse de l'hôtel au téléphone est bien étrange : avant même de connaître la date de la réservation, ils affirment que la chambre 1408 n'est pas disponible. Ni tel jour, ni le suivant, ni un mois plus tard, ni un an... Après s'être assuré que la loi lui permettait de poursuivre l'hôtel en justice si on refusait de lui louer cette chambre, Mike Enslin s'y rend donc en personne, exigeant la 1408. Devant son insistance, le gérant de l'hôtel invite Mike dans son bureau et lui révèle que suite à de nombreuses morts inexpliquées dans cette chambre, dont certaines morts naturelles (!), cette chambre (ainsi que l'étage tout entier) n'était plus louée. Personne n'a tenu plus d'une heure dans cette chambre. Il le supplie, photos des cadavres à l'appui, de renoncer à son projet. Mike, ébranlé, décide pourtant de faire ce qu'il avait prévu. C'est le début d'une heure interminable, un compte à rebours durant lequel Mike vivra un vrai calvaire.
Une histoire de chambre maudite, c'est assez commun. Pendant une partie du film, je trouvais que cela ressemblait plus à une succession d'évènements délirants qu'à un vrai scénario. Et pourtant... Il y a de bonnes idées vers la fin, de réelles surprises. Le dénouement est assez classe. De plus, j'ai bien aimé John Cusack dans le rôle principal. Tout cela m'a permis de terminer sur une bonne impression. Cependant, cela n'efface pas le sentiment de certains manques dans l'intrigue. On évoque vaguement le passé de Mike Enslin, en nous donnant l'impression qu'il comporte des éléments importants, et finalement nous n'en savons jamais plus. Nous ne savons pas non plus comment la chambre 1408 est devenue maudite : d'habitude, il y a une histoire de fantôme ou de sortilège derrière ces histoires... ce qui n'est guère original, je vous l'accorde, mais on pouvait aussi trouver une meilleure explication. Je ne peux m'empêcher d'être curieuse. Mais au fond, ce n'était peut-être pas si important : l'intérêt du film est dans ce que vit le personnage principal, dont on se demande parfois s'il n'est pas tout simplement fou.
Je vais devoir y retourner... Pas dans la chambre 1408, mais en cours. Il y a un an, j'étais ravie. Maintenant, c'est un peu différent. Mais, bah, ce n'est que l'affaire de quelque mois. Et puis c'était tout à fait supportable pour l'instant. Je vais juste devoir faire abstraction de la nuit qui tombe si tôt...