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Et bien voilà. Depuis septembre, je suis montée en grade ; adieu, petit préfixe en quatre lettres : je suis une khâgneuse. Khâgneuse, vaccinée, marraine d'une hypokhâgneuse qui découvre à son tour les joies de la prépa... Le moral des troupes était bas en septembre, même chez ceux qui n'ont pas hésité en juin pour se réinscrire. L'idée de s'y remettre après une pause de deux mois... Tous ces camarades qui brillent par leur absence : une guerre a eu lieu, nous sommes des rescapés. Je m'étonnais sans cesse au début de ne pas croiser tous ces visages connus dans ma résidence, dans les couloirs, au CDI. Mais on s'y replonge tant bien que mal. Pour l'instant, le moral n'est pas trop mauvais. Ni au maximum... Je n'ai plus cette fraîcheur enthousiaste des premiers mois d'hypokhâgne. Les cours ne sont pas tous aussi intéressants non plus. Je me refais doucement des amis, puisque celles de l'an dernier se sont engagées sur d'autres chemins. J'ai revu deux fois B.. , une originale qui est partie en fac de sciences... Le rythme de travail ne me tue pas encore, car j'en ai une certaine habitude. La semaine dernière était un peu dure, j'y ai perdu un peu de sommeil, mais j'en ai connu d'autres : pas de panique à bord comme cela aurait été le cas en début d'hypokhâgne. Le reste du temps, je me couche à des heures décentes. J'ai l'impression d'être une glandeuse par rapport à certaines personnes de ma classe, pourtant je travaille aussi, mais en conservant mes forces. Mes résultats ont chuté en Anglais, ma matière d'option, mais dans les autres, ça se tient à peu près... Rien de très impressionnant, mais rien de catastrophique non plus. Je crois que je vais quand même devoir donner un coup d'étrier, car je me rends compte que le timing (bouh, vilain anglicisme) pour les deux concours blancs et le vrai concours va être serré : il ne suffit pas d'accomplir le travail urgent, il faut aussi un travail régulier de fichage, de lecture et d'apprentissage... Nous verrons. J'avoue ne pas y croire très fort, malgré l'insistance des profs qui nous serinent qu'il ne faut jamais rien lâcher, que nous pouvons y arriver, qu'il ne faut pas avoir le complexe du provincial face aux prépas parisiennes, que nous sommes tout aussi capables qu'eux.