Dimanche 29 juin 2008 à 17:09

Goutte à goutte, je disparais. Elle s'évanouit, cette eau sucrée, cette ambroisie. Coûte que coûte, nous cherchons tous à en jouir. Parfois nous la consommons avec parcimonie, faisant fondre lentement, sur la pointe de la langue, une goutte, puis une autre ; parfois nous la buvons goulûment, sans ménagement, jusqu'à l'ivresse, jusqu'à l'épuisement.

Pas à pas, je disparais. Je marche vers l'ombre, vers la brume, vers le néant. Je cherche à ralentir en chemin ; je grave sur le cristal de mes yeux les détails du paysage ; j'écris sur les partitions de mes tympans les divines mélodies qui m'accompagnent ; j'emprisonne les goûts et les odeurs qui me tiennent à cœur ; je fixe en ma mémoire de multiples effleurements ; et ce faisant le magnétisme du néant l'emporte sur le reste.

Peu à peu, je disparais. Feu à feu je me consume, sans savoir pour quoi, ni comment. Je me distrais, je fais ce qu'il me plaît, je me dis qu'il existe un chemin, qu'il suffit de le trouver ; mais ma lumière est trop faible, je n'y parviens pas. Je me dis qu'il importe peu, que s'il n'existe aucun chemin, alors c'est que nous sommes libres ; et je me distrais, je ravive ma flamme de mes désirs, je brandis des rêves qui semblent canaliser mon angoisse. Je sais que tout cela n'est qu'illusion, mais je préfère l'ignorer. Agir comme si de rien n'était. Nous raisonnons mal : nous cherchons un sens à notre combustion ; or la seule chose qui compte, c'est de vivre en attendant la fin.


Vendredi 20 juin 2008 à 11:51

Ça y est : le bac, c'est enfin terminé. J'ai pondu une grosse merde en philo, mais dans les autres matières, ça peut aller.

Maintenant je dois remplir et renvoyer mon dossier de prépa. Oui, parce que je vais en prépa. J'ai peut-être des tendances sadomasochistes. En fait, j'ai pris ça pour me donner un an de plus pour réfléchir, parce que je ne sais pas quoi faire plus tard. À Toulouse, que je vais. Je pars à l'aventure dans une ville inconnue, chouette, sauf que je viens d'apprendre que l'internat fermait le vendredi à 18h (je crois qu'il y a cours le samedi matin) et qu'il ne rouvre que le lundi à 8h. Vous pouvez m'expliquer l'intérêt d'un internat qui ferme avant la fin des cours et qui n'ouvre que le matin où ils recommencent, c'est-à-dire un internat qui ne peut accueillir les gens qui habitent loin ? Sinon, ils vont peut-être me mettre en cité U, parce qu'ils ont des chambres réservées là-bas. Là au moins, j'aurai un toit, mais j'ai ouï dire que c'était le bordel à la cité U et qu'on ne pouvait pas dormir. Remarquez,  au bout d'un moment, je serai tellement crevée que je dormirai quand même. Ça prendra un certain temps d'adaptation, parce que si quelqu'un chuchote dans la pièce à côté, ça m'empêche déjà de dormir ! Au pire, si je suis à la rue le week-end, j'ai de la famille par alliance là-bas. Mais ça me gênerait un peu de squatter chez eux, à vrai dire.



Il faut aussi que je démarche des auto-écoles et que je voie si l'une d'elles peut me faire passer le code et le permis en un seul été. Parce que si je ne le fais pas maintenant, je ne le ferai peut-être jamais. En tout cas, je n'aurai pas le temps l'an prochain.

Et puis demain c'est la fête de la musique, mais il y a une grève de la TaM. Je sais pas comment on va faire.

Tiens, je viens de réaliser que je suis déjà allée à Toulouse. Une fois, en cinquième, pour un IDD. À la cité de l'Espace.

L'image (les rives de la Garonne en hiver) vient de . Vous pourrez y voir d'autres jolies photos de Toulouse.

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