Mardi 31 juillet 2007 à 22:34

J'ai réalisé, à la sueur de mon front, deux nouveaux habillages : Bella Corsica et Hokusai. En ce qui concerne Bella Corsica, je ne suis pas très contente de moi, car je m'attendais à plus joli et plus lisible, mais je n'ai pas réussi à l'améliorer. Certes, j'aurais pu donner une couleur de fond au cadre des articles, mais ça casserait l'effet que j'ai tenté de donner en ne mettant aucun cadre : une sensation d'espace, de liberté. La grandeur, la montagne, quoi ! En revanche, j'estime qu'Hokusai relève le niveau.

J'ai aussi changé le titre du blog, qui n'était que la traduction de mon pseudo ("Fleur noire"). Pas très intéressant, comme titre. J'en ai mis un qui, certes, n'est pas beaucoup mieux (et même encore plus débile), mais au moins, ça change. L'inconvénient, c'est que tout le monde peut s'apercevoir à présent de la gravité de mon état mental.

Samedi 28 juillet 2007 à 15:55



Un pied devant l'autre. Marche, vole, cours, mais surtout fuis ; car il est dans ton dos. Prédateur à la patience infinie, prêt à bondir sur la première bête égarée, il t'attend. Ne t'arrête surtout pas ! Vole, danse, esquive-le gracieusement. Saisis la vie à droite, à gauche, absorbe-la comme une éponge : il ne sera pas dit que tu n'auras rien vécu. Cours, danse. Arrache au monde, de tes dents, des lambeaux de vie dont tu te vêtiras fièrement. N'hésite pas à assouvir tes désirs : il te reste peu de temps... Si peu ! Prends, prends le monde dans tes paumes ouvertes. Bois-le de ta gorge assoiffée. Dévore-le de tes dents acérées. Ecarte d'une main méprisante les tracas sournois, les angoisses muettes, les questions inquiétantes. Rejette-les, car ils te veulent du mal. Fais-les taire et fuis... Vite et loin.

Car il est là, ton ennemi. Nomme-le comme tu voudras : l'ennui, l'absence de sens, le néant.

[Image : Medieval Moonlight de Rob Gonsalves]

Vendredi 27 juillet 2007 à 16:51

Depuis lundi, j'ai fait la fête tous les soirs. Sauf mercredi. Ce n'était pas de tout repos, d'autant plus que certaines personnes avaient trop bu. Chacun réagit différemment à l'alcool : les uns rient de tout et de rien et veulent marcher même s'ils n'y parviennent pas, les autres se laissent tomber et vomissent. J'ai “préféré” la première option, mais enfin, ça devrait être Coca pour tout le monde la prochaine fois. C'est vrai : on engueule ceux qui ne savent pas s'arrêter, on essaie de les empêcher de boire, mais si on consomme nous-mêmes devant leurs yeux, ça les fait baver... Autant être solidaires.

Dans la nuit de mardi à mercredi, j'ai passé deux heures à... jouer avec des pop-corn. Mon Dieu ! Ça y est, c'est dit. C'est grave, docteur ? Si vous saviez tout ce que l'on peut faire avec des pop-corn... Je n'étais pas seule, Bretzel et Choukichou me prêtaient main forte.

J'ai vu Harry Potter au cinéma. Comme d'habitude, j'ai été un peu déçue par l'adaptation. Je salue tout de même la performance d'Imelda Staunton (Dolores Umbridge), tête à claques du début à la fin, et celle d'Evanna Lynch (Luna Lovegood), qui interprète à merveille la jeune fille excentrique et rêveuse du livre.

Ah oui. Dernière anecdote, et pas des moindres.

...

J'ai acheté une jupe.

... !!!

Pour la première fois depuis 8 ans, au moins.
C'est con d'ailleurs : je vais être obligée d'acheter des chaussures qui vont avec, maintenant. Ou alors, je me promène pieds nus. J'aimerais bien, mais pour sortir, aïe-aïe.

I

[Image : Making Waves de Rob Gonsalves]

Dimanche 22 juillet 2007 à 10:52

Ils sont partis ce matin à 6h. Ce séjour aura été riche en activités. Malheureusement, le contact franco-irlandais a été moins bon que l'an dernier, à cause de quelques comportements mesquins. J'ai fait du kart pour la première fois de ma vie : j'étais persuadée que j'allais provoquer des accidents, mais tout s'est bien passé.

Le côté fêtard des Irlandais est bien ressorti hier soir, pour la soirée d'adieu : ils nous ont fait une démonstration de cette danse traditionnelle, qu'ils connaissent tous et que je suis toujours incapable d'imiter. Ils ont mis un peu d'ambiance et ça aurait pu durer longtemps si Mme le maire ne nous avait pas mis dehors... Ça me rappelait l'an dernier. J'ai l'impression qu'ils nous ont mieux accueillis l'an dernier que nous ne l'avons fait pour eux cette année...

Apparemment, aucun séjour n'est prévu l'été prochain, j'aimerais pourtant retourner là-bas... De toute façon, en raisons de certaines tensions survenues durant le séjour (certains se sont pris la tête pour des détails), une partie des Français a déclaré ne plus vouloir revoir les Irlandais. Et personne ne va organiser un voyage juste pour moi...

Rosemarie semble avoir apprécié le séjour malgré cela. Elle m'a offert une prière en guise de cadeau d'adieu. Je lui ai offert de la tapenade, du caviar d'aubergine et de la crème de marrons. Je ne sais pas si elle aimera.



Puisse la route s'élever vers toi
Puisse toujours le vent souffler dans ton dos
Puisse l'éclat du jour réchauffer ton visage
Les douleurs tomber doucement à tes pieds
Et jusqu'à ce que nous nous rencontrions à nouveau
Puisse Dieu te tenir dans la paume de sa main

Mercredi 11 juillet 2007 à 22:13



Elle a pour nom Cécile. Elle manque parfois de discernement et se fait du mal. Regarde-toi. Regardez-vous. Cette complicité, ces rires, ces ambigüités. Ces jeux de mots peu innocents, lancés furtivement et rattrapés par un éclat de rire. Equilibristes de papier sur un fil de verre, vous jonglez avec vos sentiments. Que cachent ces avances mal dissimulées ? S'agit-il un humour particulier ? Agit-il de même avec les autres filles ?

Ah, tu n'y crois pas. Dolores te souffle qu'il faut y croire, mais tu ne l'écoutes pas. Tu n'y crois pas, ou si peu... Un peu... Peut-être. Qui sait ? Vois comme tu crains d'avancer, et le désires à la fois. Vous vous battez comme des enfants, comme des chatons peut-être - cela revient au même. Est-ce un jeu de cache-cache d'un genre nouveau ? Appliquez vos dents sur la peau de l'autre, mais vite, dérobez-vous, esquivez-vous.

Cécile, es-tu aveugle ? Tu refuses d'y croire. Vois pourtant ses suggestions à peine voilées. Vois comme il aime te faire marcher. Vois comme il te donne, sous couvert de plaisanterie, des noms doux que tu lui rends. Vois comme il se penche vers toi, comme il écarte les cheveux de tes yeux, comme il affirme qu'il est étrange, pour une fille comme toi, de n'avoir personne. Comme il tente parfois de te prendre la main, l'air de rien.

Et vois comme tu l'as découragé. Tu peinais à y croire ; ou peut-être cherchais-tu à conserver un ami précieux. Hélas, cet ami-là est loin à présent. Et toi, confondue, tu t'interroges. Tu comprends. Tu essaies d'oublier, tant pis, il faut avancer. Et puis ça revient, et tu relis ce qu'il écrivait. Une amitié s'est évanouie, épuisée, essoufflée comme un ballon de baudruche. Peut-être ne fut-elle pas réelle. Peut-être pas en tant que telle, pas de cette façon-là. Elle s'est enfuie et seuls les regrets restent.

<< Page précédente | 1 | 2 | Page suivante >>

Créer un podcast