Lundi 7 août 2006 à 20:35
D'abord, il y a eu l'Espagne. Chaleur, liberté, progrès dans cette langue chantante. Soleil et sable chaud, granités et horchata.
Une semaine plus tard, nouveau départ. Nous sommes en effet jumelés depuis peu avec un village d'Irlande du Nord... La mairie a donc organisé ce premier voyage avec des jeunes du village.
Là, fraîcheur dans le climat mais chaleur dans les contacts humains. On parle anglais tant bien que mal, on rit, on mange, on mange, on joue un peu au football gaélique, on mange, on assiste à des danses folkloriques avant d'essayer de les reproduire (mais on avait mangé un barbecue avant). Je suis frustrée de ne pas maîtriser ce pas rapide qui revenait sans cesse : one-two-free, one-two-free... Leurs semelles claquaient sur le plancher. On a aussi fabriqué des bateaux (dont l'un a coulé), fait une randonnée, réalisé des motifs celtiques sur des ardoises, acheté des souvenirs, bu du Coca (je n'en avais jamais autant avalé dans ma vie !) et puis bien sûr on a mangé.
Le séjour n'a duré qu'une semaine... Les adieux étaient déchirants, preuve que des liens solides ont été tissés entre nos deux villes : certains pleuraient. Pas moi. C'est le genre de choses qui vous donne l'impression d'être sans coeur. Non que je sois heureuse de rentrer, pourtant.
Nous sommes tous repartis hier matin... Pas les mains vides : chacun avait reçu quelque chose de sa famille d'accueil. J'ai eu un petit tableau représentant une vue de la campagne de là-bas ainsi qu'une boîte de chocolats.
Ce matin, j'ai écouté le CD de musique irlandaise que j'avais acheté là-bas. Des images ont alors défilé dans mon esprit... Le village, ses habitants, la soirée folklorique. Et, oui, j'avoue qu'un petit quelque chose est venu se loger au creux de mon estomac. Ce que l'on appelle communément
le cafard.
Pas de panique ! On les reverra. L'an prochain, c'est nous qui accueillons les Irlandais. ‘Va falloir assurer.
Mais... Oh non, je dois donc attendre deux ans avant d'y retourner.