Mardi 27 octobre 2009 à 10:01

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Et bien voilà. Depuis septembre, je suis montée en grade ; adieu, petit préfixe en quatre lettres : je suis une khâgneuse. Khâgneuse, vaccinée, marraine d'une hypokhâgneuse qui découvre à son tour les joies de la prépa... Le moral des troupes était bas en septembre, même chez ceux qui n'ont pas hésité en juin pour se réinscrire. L'idée de s'y remettre après une pause de deux mois... Tous ces camarades qui brillent par leur absence : une guerre a eu lieu, nous sommes des rescapés. Je m'étonnais sans cesse au début de ne pas croiser tous ces visages connus dans ma résidence, dans les couloirs, au CDI. Mais on s'y replonge tant bien que mal. Pour l'instant, le moral n'est pas trop mauvais. Ni au maximum... Je n'ai plus cette fraîcheur enthousiaste des premiers mois d'hypokhâgne. Les cours ne sont pas tous aussi intéressants non plus. Je me refais doucement des amis, puisque celles de l'an dernier se sont engagées sur d'autres chemins. J'ai revu deux fois B.. , une originale qui est partie en fac de sciences... Le rythme de travail ne me tue pas encore, car j'en ai une certaine habitude. La semaine dernière était un peu dure, j'y ai perdu un peu de sommeil, mais j'en ai connu d'autres : pas de panique à bord comme cela aurait été le cas en début d'hypokhâgne. Le reste du temps, je me couche à des heures décentes. J'ai l'impression d'être une glandeuse par rapport à certaines personnes de ma classe, pourtant je travaille aussi, mais en conservant mes forces. Mes résultats ont chuté en Anglais, ma matière d'option, mais dans les autres, ça se tient à peu près... Rien de très impressionnant, mais rien de catastrophique non plus. Je crois que je vais quand même devoir donner un coup d'étrier, car je me rends compte que le timing (bouh, vilain anglicisme) pour les deux concours blancs et le vrai concours va être serré : il ne suffit pas d'accomplir le travail urgent, il faut aussi un travail régulier de fichage, de lecture et d'apprentissage... Nous verrons. J'avoue ne pas y croire très fort, malgré l'insistance des profs qui nous serinent qu'il ne faut jamais rien lâcher, que nous pouvons y arriver, qu'il ne faut pas avoir le complexe du provincial face aux prépas parisiennes, que nous sommes tout aussi capables qu'eux.

Réflexions hautement philosophiques

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Par EthyliquementVotre le Mardi 27 octobre 2009 à 10:24
Malgré la tonne de boulot que ça représente, ça à l'air tout de même pas mal.. Enfin..
Tu as fait quoi comme Bac et comme mention si ce n'est pas indiscret ? J'aimerais tant faire une prépa littéraire >.<

Courage pour le boulot ^^
Par siyah-cicek le Mardi 27 octobre 2009 à 22:46
J'aurais du mal à te dire si c'est bien, car ça dépend des moments et des personnes. J'ai pas mal de bons souvenirs de ma première année de prépa, mais ce n'était pas de tout repos. Je fais partie des gens qui ont relativement tenu le coup, malgré un petit craquage en février, mais j'ai assisté à plusieurs crises de larmes de la part de mes camarades, et une de mes amies a failli arrêter avant la fin. Donc tu vois, c'est très ambivalent et très variable comme expérience, il faut la vivre pour comprendre ;-). Cela dit, je ne la regrette pas ! La deuxième année me fatigue moins pour l'instant, mais c'est aussi moins drôle... Serais-je un peu maso sur les bords ? Tu peux avoir d'autres points de vue sur la prépa par divers blogs de khâgneux/hypokhâgneux (dont "le journal d'une hypokhâneuse", dans mes liens à gauche).

J'ai passé un bac L (mention bien) mais tu peux entrer en hypokhâgne avec n'importe quel bac général. Il y a quelques bacheliers S parmi nous, et ils s'en sortent (l'an dernier, une amie, celle qui est finalement partie en fac de bio, était en tête de classe...).

C'est drôle, parce que depuis mon entrée en hypokhâgne, je lis des blogs à propos de la prépa... Apparemment, les gens normaux font ça AVANT d'y entrer. En apprenant que c'est terrible, qu'on travaille beaucoup et qu'on se prive de sommeil, et là c'est moins normal, ils ont envie d'en être, eux aussi... Ah, les instincts kamikazes des candidats à la prépa ! Personnellement, je n'ai jamais ressenti une telle excitation à l'idée de travailler comme une forcenée (j'ai déposé mon dossier pour d'obscures raisons que je ne démêle pas très bien moi-même), mais finalement c'était bien... Cela m'a ouvert de nouvelles perspectives et m'a fait mûrir, même si je n'ai pas l'intention de khûber (c'est bien de partir, aussi)...

Merci de tes encouragements, et si tu décides de faire une prépa, je te souhaite beaucoup de plaisir et de découvertes !
Par maud96 le Dimanche 1er novembre 2009 à 12:41
Beaucoup de lucidité... J'aime bien !
Par Hazel le Lundi 2 novembre 2009 à 20:33
Oui , moi j'y vis à plein temps, je ne suis qu'au lycée !
Tu as été a Joffre ? Que fais-tu comme études maintenant ? Es tu en hypokhagne de Toulouse ?
 

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