Mercredi 9 août 2006 à 11:43

J'active temporairement le mot de passe invité, "juste pour voir". Le mot de passe est simple comme bonjour. En fait, c'est bonjour (haha... Je suis drôle comme fille). Si vous passez par là, vous êtes vivement incité à vous amuser avec.

Lundi 7 août 2006 à 20:35

D'abord, il y a eu l'Espagne. Chaleur, liberté, progrès dans cette langue chantante. Soleil et sable chaud, granités et horchata.

Une semaine plus tard, nouveau départ. Nous sommes en effet jumelés depuis peu avec un village d'Irlande du Nord...  La mairie a donc organisé ce premier voyage avec des jeunes du village.



Là, fraîcheur dans le climat mais chaleur dans les contacts humains. On parle anglais tant bien que mal, on rit, on mange, on mange, on joue un peu au football gaélique, on mange, on assiste à des danses folkloriques avant d'essayer de les reproduire (mais on avait mangé un barbecue avant). Je suis frustrée de ne pas maîtriser ce pas rapide qui revenait sans cesse : one-two-free, one-two-free... Leurs semelles claquaient sur le plancher. On a aussi fabriqué des bateaux (dont l'un a coulé), fait une randonnée, réalisé des motifs celtiques sur des ardoises, acheté des souvenirs, bu du Coca (je n'en avais jamais autant avalé dans ma vie !) et puis bien sûr on a mangé.
Le séjour n'a duré qu'une semaine... Les adieux étaient déchirants, preuve que des liens solides ont été tissés entre nos deux villes : certains pleuraient. Pas moi. C'est le genre de choses qui vous donne l'impression d'être sans coeur. Non que je sois heureuse de rentrer, pourtant.
Nous sommes tous repartis hier matin... Pas les mains vides : chacun avait reçu quelque chose de sa famille d'accueil. J'ai eu un petit tableau représentant une vue de la campagne de là-bas ainsi qu'une boîte de chocolats.
Ce matin, j'ai écouté le CD de musique irlandaise que j'avais acheté là-bas. Des images ont alors défilé dans mon esprit... Le village, ses habitants, la soirée folklorique. Et, oui, j'avoue qu'un petit quelque chose est venu se loger au creux de mon estomac. Ce que l'on appelle communément le cafard.

Pas de panique ! On les reverra. L'an prochain, c'est nous qui accueillons les Irlandais. ‘Va falloir assurer.

Mais... Oh non, je dois donc attendre deux ans avant d'y retourner.

Dimanche 30 juillet 2006 à 13:35

[Je suis partie en Espagne, je pars pour l'Irlande. Je suis désolée du manque de mises à jour... Petite chanson découverte à Valence pour vous faire patienter (Hé, c'est dingue, j'ai reçu un mail de C0w me disant que mon blog serait supprimé si je ne postais pas immédiatement...  Oui chef, bien chef...).]

[Ci-dessous : la Plaza del Ayuntamiento à Valence, là où l'on prenait le bus numéro 11 pour rentrer dans notre famille d'accueil... Souvenirs, souvenirs :'-)]



Caminito del almendro
Los Delinqüentes

 Que me dejen cantar alejao de la ciudad,
 Que me dejen cantar entre las manillas del reloj,
 Que me dejen contar los cañaverales
 Me dejen contarte a la oreja
 Las costuras y los boquetes
 Que le quedan a mi guitarra,
 Quiero decirte que harto de humo
 Yo me voy de la ciudad,
 Voy a bañarme en la playa y
 A despegarme del alquitrán,
 El pescao ta vendío y tengo los pies mu blancos,
 yo me voy de la ciudad,
 Voy a sentarme en la arena,
 Voy a sentarme en la arena a cantar.

 Ay que me dejen cantar alejao de la ciudad,
 ay que me dejen cantar entre las matas y el sol,
 que me dejen saber de que color es el viento,
 que despeinan mis cejas
 Cuando voy a tu casa caminito del almendro,
 voy yo, caminito del almendro.

 Te digo la primera vez que me meto yo en un boquete,
 que esto de cazar lagartijas por las noches y por el día,
 si te pones desnuda me gustas más,
 contigo es la primera vez
 que me desvelo,
 tuve pluma, que me despierto amor de flores,
 y nos comen los caracoles
 que viven en los tomates y las lechugas.

 Estamos a punto de ver al Paco Paquera,
 Detrás de los matorrales sigue escondío,
 Nos vamos pa la playa que han llegao los verdes
 y la tienda nos la han tirao,
 Al Paco le han detenio y la fogata la han apagao.

 Ay que me dejen cantar alejao de la ciudad,
 ay que me dejen cantar en una playa divina,
 que me dejen cantar en los carriles de agua dulce,
 que me dejen cantar con mi morao de vino de crianza
 que me gusta a mí, que me gusta a mí, que me gusta a mí,
 que me gusta a mí, caminito del almendro yo me voy a ir,
 que me gusta a mí, que me gusta a mí,
 que me gusta a mí (sentarme en la arena)
 Que me gusta a mi(una cabaña de caña)
 Que me gusta a mí (una carita morena)
 Que me gusta a mí (tus pechos cuando te bañas)
 Que me gusta a mí (fumarme los matorrales)
 Que me gusta a mí (la botella llena)
 Que me gusta a mí (con la guitarra en la mano)
 Que me gusta a mí (la primavera y verano)
 Que me gusta a mí (ay que me gusta a mí)
 Que me gusta a mí (yo me voy a los toros)
 Que me gusta a mí.

Jeudi 29 juin 2006 à 13:03



Ils étaient nombreux à vilipender Mme X, notre professeur de Français de l'année écoulée. Elle est en effet instable, lunatique, irascible ou soudainement heureuse pour des raisons qui nous dépassent parfois. Son rire sonore -Ho ! Ho ! Ho !- a acquis une renommée presque internationale ; on le soupçonne d'avoir inspiré celui du père Noël. Lorsqu'elle s'en prend à un élève, elle le blesse, l'enfonce, l'humilie. Elle nous inflige d'interminables leçons de morale. Elle refuse d'avoir tort. Elle est souvent absente.

Voilà ce que vous diront les élèves. Les autres. Car, en dépit de tout cela... Je l'aime bien. Ne me lapidez pas tout de suite et laissez-moi m'expliquer.


Certes, elle est colérique. Je crains qu'elle ne se laisse emporter lorsqu'elle est “cruelle” avec quelqu'un. Cela n'est sans doute pas volontaire de sa part ; elle ne mesure pas la portée de ses propos. Car, enfin, elle aime les élèves au fond. Toujours à s'inquiéter pour eux... À craindre qu'ils n'aient trop chaud ou trop froid. À les avertir des dangers des pièces mal aérées ou du liquide d'effaceur sur leurs doigts.

Certaines de ses “leçons de morale” ont trouvé un écho chez moi. Pas toutes, certes, et j'admets que tout cela avait peu à voir avec le Français. Mais certains de ses mots m'ont percutée...Soit qu'ils se révèlent justement en accord avec mes propres idées, soit qu'ils viennent les compléter.

Pour une prof souvent absente (pour raisons de santé), Mme X s'en est remarquablement sortie. Elle nous a enseigné en, peut-être... quatre semaines l'art du commentaire composé. Qu'il me semble avoir assez bien assimilé. Sachez pourtant, Mme X, si vous lisez un jour ces lignes, que je doutais fortement de votre méthode. Je m'en excuse.

Enfin, sans Mme X je n'aurais sans doute jamais lu Les cloches de Bâle, des Louis Aragon. Un ouvrage peu palpitant au début, intéressant par moments mais compliqué à d'autres. Un ouvrage à la structure peu orthodoxe. Et surtout un roman dont la fin m'a énormément touchée. Ce récit du congrès socialiste de Bâle mêlé aux prédictions de l'auteur... Ce mélange de vie et de mort, l'assemblée pacifiste sur la quelle plane l'ombre de la Première Guerre Mondiale. Le son des cloches de Bâle qui ne vous quitte pas, que vous, petit lecteur, entendez quelque part au plus profond de votre être. Cet espoir dans le futur, cet espoir que certaines atrocités (non survenues encore dans le roman mais évoquées par l'auteur, là-bas, dans le futur) ne se reproduisent plus...


Mme X, je vous remercie.

Mercredi 28 juin 2006 à 11:26

Imaginez un instant que vous êtes perdu dans un petit village de campagne, sans télé, un jour de match avec la France. Que faire ? Ne paniquez pas : il existe une solution très simple pour connaître, minute par minute, l'avancée du match.

En effet, il suffit d'écouter les bruits de l'extérieur. Non, non ! Je ne fais pas allusion aux grillons mais bel et bien aux voisins. Vous percevrez des cris. Il est certes délicat de distinguer les exclamations de triomphe des exclamations de rage... Vous noterez cependant que les hurlements de joie sont, en général, suivis de coups retentissants de corne de brume.



Décryptons à présent le langage des voisins footeux :

Aah... Aaah... OUAIIIS ! Oh, nooon... = La France a failli marquer.
Non ! Non ! Aaaah... Ouf. = L'Espagne a failli marquer.
Aaaargh ! = L'Espagne a marqué.
OUAIIIIS ! Pouêt-pouêt... = La France a marqué.

Et le bouquet final :

OUAIIIIS! Pouêt-pouêt... Aaah... On a gagné ! Tût-tût... (pendant des heures) = À moins que vous soyez sourd ou complètement cloche, vous comprenez ce que cela signifie.

Ça m'a fait sourire de voir les gens si heureux. On aurait juré que les bleus venaient de remporter la Coupe.

“Il en faut peu pour être heureux...”. Il est regrettable que cela fonctionne aussi dans l'autre sens. Si la France perd contre le Brésil, ce qui est fort probable, ça sera un drame. Il faudrait pourtant garder à l'esprit que le football n'est qu'un jeu.

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