Ils étaient nombreux à vilipender Mme X, notre professeur de Français de l'année écoulée. Elle est en effet instable, lunatique, irascible ou soudainement heureuse pour des raisons qui nous dépassent parfois. Son rire sonore -Ho ! Ho ! Ho !- a acquis une renommée presque internationale ; on le soupçonne d'avoir inspiré celui du père Noël. Lorsqu'elle s'en prend à un élève, elle le blesse, l'enfonce, l'humilie. Elle nous inflige d'interminables leçons de morale. Elle refuse d'avoir tort. Elle est souvent absente.
Voilà ce que vous diront les élèves. Les autres. Car, en dépit de tout cela... Je l'aime bien. Ne me lapidez pas tout de suite et laissez-moi m'expliquer.
Certes, elle est colérique. Je crains qu'elle ne se laisse emporter lorsqu'elle est “cruelle” avec quelqu'un. Cela n'est sans doute pas volontaire de sa part ; elle ne mesure pas la portée de ses propos. Car, enfin, elle aime les élèves au fond. Toujours à s'inquiéter pour eux... À craindre qu'ils n'aient trop chaud ou trop froid. À les avertir des dangers des pièces mal aérées ou du liquide d'effaceur sur leurs doigts.
Certaines de ses “leçons de morale” ont trouvé un écho chez moi. Pas toutes, certes, et j'admets que tout cela avait peu à voir avec le Français. Mais certains de ses mots m'ont percutée...Soit qu'ils se révèlent justement en accord avec mes propres idées, soit qu'ils viennent les compléter.
Pour une prof souvent absente (pour raisons de santé), Mme X s'en est remarquablement sortie. Elle nous a enseigné en, peut-être... quatre semaines l'art du commentaire composé. Qu'il me semble avoir assez bien assimilé. Sachez pourtant, Mme X, si vous lisez un jour ces lignes, que je doutais fortement de votre méthode. Je m'en excuse.
Enfin, sans Mme X je n'aurais sans doute jamais lu Les cloches de Bâle, des Louis Aragon. Un ouvrage peu palpitant au début, intéressant par moments mais compliqué à d'autres. Un ouvrage à la structure peu orthodoxe. Et surtout un roman dont la fin m'a énormément touchée. Ce récit du congrès socialiste de Bâle mêlé aux prédictions de l'auteur... Ce mélange de vie et de mort, l'assemblée pacifiste sur la quelle plane l'ombre de la Première Guerre Mondiale. Le son des cloches de Bâle qui ne vous quitte pas, que vous, petit lecteur, entendez quelque part au plus profond de votre être. Cet espoir dans le futur, cet espoir que certaines atrocités (non survenues encore dans le roman mais évoquées par l'auteur, là-bas, dans le futur) ne se reproduisent plus...
Mme X, je vous remercie.
Voilà ce que vous diront les élèves. Les autres. Car, en dépit de tout cela... Je l'aime bien. Ne me lapidez pas tout de suite et laissez-moi m'expliquer.
Certes, elle est colérique. Je crains qu'elle ne se laisse emporter lorsqu'elle est “cruelle” avec quelqu'un. Cela n'est sans doute pas volontaire de sa part ; elle ne mesure pas la portée de ses propos. Car, enfin, elle aime les élèves au fond. Toujours à s'inquiéter pour eux... À craindre qu'ils n'aient trop chaud ou trop froid. À les avertir des dangers des pièces mal aérées ou du liquide d'effaceur sur leurs doigts.
Certaines de ses “leçons de morale” ont trouvé un écho chez moi. Pas toutes, certes, et j'admets que tout cela avait peu à voir avec le Français. Mais certains de ses mots m'ont percutée...Soit qu'ils se révèlent justement en accord avec mes propres idées, soit qu'ils viennent les compléter.
Pour une prof souvent absente (pour raisons de santé), Mme X s'en est remarquablement sortie. Elle nous a enseigné en, peut-être... quatre semaines l'art du commentaire composé. Qu'il me semble avoir assez bien assimilé. Sachez pourtant, Mme X, si vous lisez un jour ces lignes, que je doutais fortement de votre méthode. Je m'en excuse.
Enfin, sans Mme X je n'aurais sans doute jamais lu Les cloches de Bâle, des Louis Aragon. Un ouvrage peu palpitant au début, intéressant par moments mais compliqué à d'autres. Un ouvrage à la structure peu orthodoxe. Et surtout un roman dont la fin m'a énormément touchée. Ce récit du congrès socialiste de Bâle mêlé aux prédictions de l'auteur... Ce mélange de vie et de mort, l'assemblée pacifiste sur la quelle plane l'ombre de la Première Guerre Mondiale. Le son des cloches de Bâle qui ne vous quitte pas, que vous, petit lecteur, entendez quelque part au plus profond de votre être. Cet espoir dans le futur, cet espoir que certaines atrocités (non survenues encore dans le roman mais évoquées par l'auteur, là-bas, dans le futur) ne se reproduisent plus...
Mme X, je vous remercie.
En tout cas, j'avoue, chapeau à ta prof, apprendre un commentaire composé en 4 semaines... Moi en trois ans je ne sais toujours pas le faire... J'suis tombé que sur des merdes faut dire, sauf une, très horrible, cruelle, sans pitié, mais qui mine de rien nous a apporté quelquechose.. Mais bon, quand je l'ai eu c'était plus le temps d'apprendre le commentaire composé, c'était le temps d'en composé un max... Pas eu de bol.
Au fait, c'est fini, plus français de toute ma vie moi ^^. Héhé, c'est bon de passer en Tle (enfin...)!