Mercredi 29 mars 2006 à 14:43



Comme tout le monde, je vais donner mon avis sur le CPE -_-
Ou plutôt, comme j'en ai assez de me répéter, je ne me fatiguerai pas : je vais copier/coller un message que j'avais écrit sur mon forum dans un topic à ce sujet.

(La posteuse précédente disait que la plupart des gens se révoltaient "pour le style" et que les patrons ne s'amuseraient pas à virer à bout de bras).

Merci pour ta descrïption des anti-CPE mais j'en fais partie -_-
Et... OUI, j'ai lu la loi, je suis donc un peu informée :D

 Dans certains cas, le patron peut avoir intérêt à licencier. Il bénéficie d'une suppression des charges patronales quand il embauche avec un CPE. Alors, si le CPE d'un jeune est fini, il le vire pour en prendre un autre...
 Ceci dit, ça dépend des cas, et l'employeur peut aussi ne pas avoir de raison de licencier. Bon ben génial, dans ce cas, peace and love, on a pas besoin de cette loi qui permet de le faire à tout bout de champ !  

 Cette disposition a été prise pour inciter les employeurs à engager : ils ne veulent pas s'encombrer d'un jeune qui "ne ferait pas l'affaire". Oui mais s'il ne fait pas son travail, il y a alors une raison réelle. Encore une fois, pas besoin de prévoir une absence de motif.
 De plus, en quelques mois on a largement le temps de voir si le jeune est "bien". Pas besoin de deux ans, c'est ridicule !
 Et, évidemment, quand on se retrouve à la porte on ne peut pas faire appel.

 Le CPE possède également d'autres inconvénients : presque pas d'indemnités pour ceux qui se retrouvent tout à coup au chômage, pas de droit de vote pour les titulaires de ce contrat lors des AG de l'entreprise (ou des syndicats? je sais plus), interdiction de reprendre un autre travail pendant deux mois après le licenciement (m'enfin, quel est l'intérêt de tout ça?!)

 On dit parfois : "Le CPE, c'est déjà mieux que rien du tout."
 Peut-être... Mais "autre chose" serait peut-être mieux qu'un CPE. Ne soyons pas défaitistes !

 De quel "autre chose" parlons-nous, me direz-vous ?
 - on peut allonger la période d'essai par rapport aux contrats normaux en allant jusqu'à six mois MAXIMUM
 - laisser les suppressions de charges patronales pour ceux qui embauchent des jeunes, ça les motivera

 Je pense que ça marcherait. Quant aux autres points du CPE... hop, poubelle. Ils ne fourniraient pas aux salariés les outils nécessaires pour défendre leurs droits

Je rappelle au passage qu'il existe un CNE qui est comme les CPE mais pour pour tous les âges, dans les petites entreprises. Et un contrat senior, pour les vieux (!!).

 Enfin, je suis d'accord avec toi sur ce point : certains ne sont pas informés et ne sont pas en mesure de prendre position (ce qui n'est pas mon cas ^^)

 Je suis aussi contre le blocage des lycées car, ainsi, on se pénalise nous-mêmes. Villepin s'en fout qu'on n'aille pas en cours... (Et il ne connaît pas le lycée Pompidou à Castelnau -_-)

Bref. Quoi qu'il en soit, cette histoire commence à m'énerver. C'est insupportable de parler (et d'entendre parler) de la même chose tous les jours... Souvent, le matin, je me réveille avec des slogans en tête (comme "De Villepin, si tu savais, ta réforme..."). Au secours !

J'ai assisté à deux A.G (avant, je ne savais même pas qu'elles avaient lieu : on n'est pas tenus très au courant). On vote à chaque fois pour ou contre le blocage... à main levée ! En plus, les mains en question ne sont pas comptées. On dit juste "tiens, il y en a beaucoup".

Ce matin, on a inauguré une nouvelle méthode : au lieu de lever la main, on se rangeait d'un côté ou de l'autre selon si on était pour ou contre le blocage. Ceux qui étaient sans avis, ou qui n'osaient pas rejoindre la minorité, sont restés là où ils étaient... C'est-à-dire du côté "pro-blocage".
Résultat, cette petite plaisanterie est reconduite.

Mince, faudrait vraiment trouver autre chose pour qu'on nous écoute !
Et dans les AG, il faudrait aussi discuter de ce qu'on peut mettre en place au lieu du CPE, au lieu de se contenter de "Le CPE c'est pas bien".

Samedi 25 mars 2006 à 21:40

Pourquoi, quand j'ai quelque chose à dire, n'ai-je pas le temps ou le courage de poster ?
J'aurais pu parler de la "Brigade d'intervention poétique". Du ciné espagnol. Du blocage du lycée. De la manif anti-CPE qui s'est terminée par le gazage du Polygone par la police. Mais comme le temps est passé et que ça a bien "refroidi"... Vous ne saurez rien (gnark gnark). Bon, à vrai dire vous vous en foutez peut-être.

Aujourd'hui, je vais parler d'un manga que je viens de découvrir et dont j'ai acheté les deux premiers volumes d'occasion... Une affaire ! Je retournerai au magasin en question (si je retrouve son nom ^^' mais je demanderai à J., elle s'en souvient elle...).



Le titre est "Please save my earth" (S'il vous plaît, sauvez ma Terre...). C'est très spécial, mais bien imaginé.

L'histoire : Alice vient de déménager pour s'installer avec sa famille. La jeune fille a un pouvoir étrange : elle est capable de communiquer avec les plantes... Alors qu'elle discute avec des camélias elle surprend deux garçons en train de s'échanger des mots doux ! Elle pense d'abord qu'ils sont homosexuels, mais en fait elle finit par découvrir que les jeunes hommes discutaient de rêves qu'ils ont en commun : sept scientifiques vivaient autrefois sur la Lune (!!) et ils sont les réincarnations de deux d'entre eux. Plus tard, Alice commence également à partager ces rêves...
Les trois jeunes gens, incarnant chacun un des sept scientifiques, vont tenter de retrouver les réincarnations des autres personnages lunaires.

Les scénarios les plus bizarres sont souvent les plus prenants ;-)

Mardi 28 février 2006 à 16:40

Des fois je me sens un peu frustrée, je trouve que je ne profite pas assez de la vie. Mon existence est plate et morne...
Si on me demande ce qu'est "profiter de la vie", je prendrai pour exemple un séjour dans les Pyrénées que j'avais fait en quatrième (oui, ça commence à dater...).
Durant ce séjour, mon corps et mon esprit étaient toujours occupés, toujours sollicités (oui je sais, c'est une répétition mais ça fait bien >_<). Une semaine. Cela ne dura qu'une semaine mais, pendant une semaine, j'ai tout vu, tout fait. Enfin... C'est loin d'être vrai mais c'est l'impression que j'ai eue.
On a eu chaud. On a eu froid (surtout dans le refuge perdu au milieu de nulle part, sans porte, avec la tempête dehors). On marché en raquettes et glissé dans la neige en plein mois de mai. Puis on a à nouveau eu chaud. On a bougé, on a parlé. On formait un groupe sympa (à part deux ou trois imbéciles qui, au fond, n'étaient tout de même pas bien méchants). Randonnée, équitation, accrobranche... Marche dans la neige, coups de soleil. La carte s'est envolée, heureusement que le guide connaissait le coin.
La vie au gîte, tout ce qui faisait le charme de ce séjour, je m'y suis rapidement habituée. Pas une seule fois je ne me suis souvenue que j'avais une maison, une famille. Pas une seule fois ils ne m'ont manqué.
J'étais vraiment triste de repartir.
En revenant, j'étais persuadée d'avoir vécu des choses extraordinaires, persuadée que cela m'avait changée. Je me sentais sur mon petit nuage, "différente".
Et pourtant non : c'était une simple classe verte.
Et pourtant si : j'avais mordu la vie à pleines dents, et c'était la seule chose qui comptait.
Les semaines qui ont suivi mon retour, j'étais insensible à toutes sortes de choses qui m'auraient davantage fait plaisir d'ordinaire. Je me suis alors dit que j'avais été "trop" heureuse (comme si je n'en avais pas le droit...) et que les choses heureuses ne me faisaient donc plus d'effet.



Ça m'a bien vite passé.

Le temps a passé, ma vie est redevenue plate, vide, sans saveur. Peut-être que j'exagère. Je m'amuse quand même des fois.  Mais je m'amuse "normalement" et, comme avant, je suis frustrée.

Je veux encore mordre la vie à pleines dents.


Dimanche 26 février 2006 à 21:30

« Vous m'enverrez vos dissertations à laurine.besançon@education-sud.fr. Rendez-vous demain à 10h30. ».
Le visage du professeur de Français disparut de l'écran. Dix-sept heures trente, indiquait l'ordinateur de Melyssa Lestier. La jeune fille s'étira paresseusement. Une dissertation de plus à rendre... Peu importe, cela ne pressait pas. Pourquoi ne pas se connecter sur le Paradis Français ? Elle n'avait pas parlé à sa mère depuis plusieurs jours.
Elise Lestier avait quitté ce monde deux ans auparavant dans des  circonstances pour le moins tragiques. Journaliste aux Etats-Unis durant  la guerre civile, une balle perdue l'avait touchée à quelques centimètres du cœur. Il s'en était fallu de peu pour que son esprit disparaisse ; toutefois, un électropsychologue américain la recueillit  charitablement et sauvegarda ses données avant de les envoyer au Paradis Français.
Peu après, Melyssa et son père reçurent un e-mail d'Elise elle-même, les prévenant de sa mort et voulant les rassurer : son transfert sur le serveur du Paradis Français avait été effectué avec succès et l'on pouvait la contacter à toute heure.
Lorsque le concept du Paradis fut inventé, Melyssa en conservait quelque souvenir malgré le jeune âge qu'elle avait alors, l'émoi fut grand dans le monde entier.
« L'Homme a vaincu la Mort ! » lisait-on dans les journeaux.
Et cela était vrai. La Mort, perspective si froide, si angoissante durant des millénaires, n'avait eu qu'à s'incliner.
La Mort. Elle était si risible à présent ! Autrefois, on se tournait vers la religion. On priait fiévreusement afin de voir son âme préservée aux côtés d'un Dieu fictif.
Aujourd'hui, l'Homme était plus puissant que jamais : sa vie terrestre terminée, il parcourait les immensités de la Toile.

Melyssa se connectait au Paradis Français. Elle demandait d'ouvrir une conversation privée avec Elise Lestier.
Dans le même temps, la très ancienne firme Microsoft, qui naquit aux Etats-Unis mais fut délocalisée en Chine, eut un problème. Un problème de taille.
À l'instant où Melyssa appuyait sur la touche “entrer”, il surgit ce que l'on appelle communément un “bug” - cela arrive même aux meilleurs d'entre nous - dans l'ordinateur central de Microsoft.
Nous n'expliquerons pas ici de quoi il s'agit ; peut-être les employés de Microsoft eux-mêmes n'auraient-ils pas su vous l'expliquer.

“Aucune donnée pour Elise Lestier”, indiqua la page qui s'afficha.
Et partout dans le monde, aux quatre coins de la Toile, l'internaute, du Chinois à l'Australien en passant par Néerlandais, reçut avec effroi le même message -à ceci près que chacun le lut dans sa langue-.
“Aucune donnée”.

La Mort avait vaincu l'Homme.



Lundi 20 février 2006 à 22:47

Nous sommes lundi 20 février, 22 heures et 24 minutes. Mais qu'est ce que je pourrais bien raconter ? Mes journées qui sont, cela va de soi, passionnantes ? Tellement captivantes qu'à l'idée d'en parler, je suis prise d'une somnolence abrutissante...

J'ai une idée : je vais m'asseoir devant mon clavier -clavier, qui, au passage, appartient plutôt à mon père ainsi que le reste de l'ordinateur-, je vais m'asseoir devant mon clavier donc, et écrire n'importe quoi. Personne ne s'en plaindra : peut-être même que personne ne lira ces lignes. Vous avez raison, dans un sens.
Si j'ai créé ce blog, c'est parce que j'aime bien écrire. Oui, mais quand le temps et l'inspiration manquent, c'est assez frustrant de ne pouvoir le mettre à jour.

Je suis là, comme une loque, devant mon clavier. En règle générale, j'en fais pas une pendant les vacances. Bon. C'est fait pour se reposer.
« Mais pourquoi tu passes ta nuit à débiter des âneries, alors ? Tu ferais mieux d'aller te coucher.
- C'est une excellente question, je vous remercie de l'avoir posée... »

Quand j'étais petite, je me demandais quelle était ma couleur. Si, si. Apparemment, à l'époque, je ne m'étais jamais vue dans un miroir (que je devais être heureuse... -_-). Je n'avais pas non plus réalisé que la couleur d'un visage était toujours la même que celle du reste du corps. Je n'avais pas non plus de notions de génétique... Intéressant, non ?
(Hé non, ça n'a strictement aucun rapport avec ce qui précède).

Et maintenant, un petit intermède musical.

* la, la, la. *

C'est pas tout, les amis, mais je crois que je devrais me faire soigner. Pas grave.
Zut, j'ai froid aux mains.

Tiens, le temps que ça peut prendre pour écrire ce genre d'article débile...
Nous sommes le lundi 20 février, il est 22 heures et 41 minutes.

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