Tu es si belle,
Cassandre
Si tendre
Ton teint de pêche,
Cassandre, qui t’empêche
De me l’offrir ?
Beauté de Troie, joyau de l’Est
Prêtresse au pas si leste
Sur toi s’est abattu mon désir céleste
N’irrite pas ma patience
Me déplaire, quelle indécence !
Abandonne-toi au plaisir des sens
Tu pousses trop loin l’offense ; que s’élèvent de tes lèvres les prophéties les plus terribles ; on n’en croira rien. Que Troie s’effondre sous le nombre, tu n’y pourras rien. Je te jure que ton injure ne sera pas impunie. Tes douleurs prendront fin, Cassandre, lorsque cendres tu seras.