En 1941, dans la France occupée, la jeune juive Shoshanna Dreyfus assiste au meurtre de sa famille par les hommes du SS Hans Landa mais parvient à s’échapper. Quatre ans plus tard, elle a refait sa vie sous un autre nom, Emmanuelle Mimieux. Elle vit grâce au cinéma qu’elle tient de sa « tante » Mme Mimieux. Un jeune soldat allemand, acteur de son propre rôle dans La fierté de la Nation, un film de propagande patriotique allemande, obtient que la première de son film ait lieu dans le cinéma d’Emmanuelle dont il s’est entichée. La jeune fille décide que ce soir-là, avec l’aide de Marcel, son amant et employé, elle mettra le feu au cinéma rempli de nazis.
Pendant ce temps, les Basterds, un groupe armé clandestin, sèment la terreur parmi les nazis qu’ils traquent sans relâche. Ils décident de monter un attentat contre Hitler et ses plus proches collaborateurs à l’occasion de la première de La fierté de la Nation...
Hier, on m’a proposé d’aller voir ce film. J’avais beaucoup de préjugés défavorables à son propos : je n’en connaissais même pas le sujet (ou plutôt j’en avais entendu parler mais l’avais oublié), cependant l’affiche et le titre ne me disaient rien et me semblaient signaler un film pas très fin. De plus, on m’avait plus ou moins raconté Kill Bill, autre film de Tarantino, et affirmé que tous ses films étaient un peu du même goût. Finalement, j’ai quand même cédé et ce fut une bonne surprise. Certes, c’est un peu violent, mais il y a un vrai scénario, pas un simple prétexte pour montrer des gens qui s’étripent. J’étais suspendue au fil de l’histoire du début à la fin, tendue à chaque rebondissement et admirant le jeu des acteurs, que ce soit celui de Mélanie Laurent en Shoshanna, sobre mais juste, ou le jeu charismatique de Christoph Waltz dans le rôle de ce salaud et diabolique Hans Landa, opportuniste très doué et sans scrupules plus que nazi convaincu. S’il y avait eu une dictature communiste, il aurait travaillé pour les communistes. C’est un film prenant bien qu’aucun personnage ne soit très sympathique (pas de gentils et de méchants ici, les antinazis ne sont pas beaucoup plus fins que ceux qu’ils combattent). Et puis, quand même, on rit aussi par moments, notamment lorsque le chef des Basterds Aldo Taine, dit « Aldo l’Apache », interprété par Brad Pitt, tente de se faire passer pour un Italien...