Samedi 27 février 2010 à 21:12

Le vent joufflu siffle et souffle et gifle les passants. Il nous rend flous, ce vent des fous, des fêlés, qui déferle, qui défoule, qui dessaoule, qui défile aux fenêtres des foules qui s'enferment.

 

Une tempête venue d'Espagne souffle sur toute la France ce soir. J'étais dehors tout à l'heure : quelques bourrasques, déjà. Des objets abandonnés traversaient la rue. Les arbres du square Charles de Gaulle s'éveillaient en agitant leurs branches. Soudain, j'ai trouvé magnifique ce début de vent et cette atmosphère particulière qui précède une menace ou un événement. J'ai voulu qu'il souffle davantage, qu'il s'engouffre dans mes cheveux, dans mes vêtements, quelques mots se sont imposés à moi, et j'aurais voulu rester dehors sous la tempête, mais comme j'étais un peu désœuvrée, je suis rentrée en me répétant les mots. Puis j'ai écrit une sorte de haïku qui n'en est pas un mais qui possède une longueur comparable.

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Mardi 27 octobre 2009 à 10:01

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Et bien voilà. Depuis septembre, je suis montée en grade ; adieu, petit préfixe en quatre lettres : je suis une khâgneuse. Khâgneuse, vaccinée, marraine d'une hypokhâgneuse qui découvre à son tour les joies de la prépa... Le moral des troupes était bas en septembre, même chez ceux qui n'ont pas hésité en juin pour se réinscrire. L'idée de s'y remettre après une pause de deux mois... Tous ces camarades qui brillent par leur absence : une guerre a eu lieu, nous sommes des rescapés. Je m'étonnais sans cesse au début de ne pas croiser tous ces visages connus dans ma résidence, dans les couloirs, au CDI. Mais on s'y replonge tant bien que mal. Pour l'instant, le moral n'est pas trop mauvais. Ni au maximum... Je n'ai plus cette fraîcheur enthousiaste des premiers mois d'hypokhâgne. Les cours ne sont pas tous aussi intéressants non plus. Je me refais doucement des amis, puisque celles de l'an dernier se sont engagées sur d'autres chemins. J'ai revu deux fois B.. , une originale qui est partie en fac de sciences... Le rythme de travail ne me tue pas encore, car j'en ai une certaine habitude. La semaine dernière était un peu dure, j'y ai perdu un peu de sommeil, mais j'en ai connu d'autres : pas de panique à bord comme cela aurait été le cas en début d'hypokhâgne. Le reste du temps, je me couche à des heures décentes. J'ai l'impression d'être une glandeuse par rapport à certaines personnes de ma classe, pourtant je travaille aussi, mais en conservant mes forces. Mes résultats ont chuté en Anglais, ma matière d'option, mais dans les autres, ça se tient à peu près... Rien de très impressionnant, mais rien de catastrophique non plus. Je crois que je vais quand même devoir donner un coup d'étrier, car je me rends compte que le timing (bouh, vilain anglicisme) pour les deux concours blancs et le vrai concours va être serré : il ne suffit pas d'accomplir le travail urgent, il faut aussi un travail régulier de fichage, de lecture et d'apprentissage... Nous verrons. J'avoue ne pas y croire très fort, malgré l'insistance des profs qui nous serinent qu'il ne faut jamais rien lâcher, que nous pouvons y arriver, qu'il ne faut pas avoir le complexe du provincial face aux prépas parisiennes, que nous sommes tout aussi capables qu'eux.

Dimanche 16 août 2009 à 11:47

De bonnes vacances touchent presque à leur fin. Virées en ville ou à la plage ; expédition de dernière minute à Rome pour se faire les jambes pendant quelques jours et tester de bons glaciers ; séjour en Belgique pour visiter et apprendre de nouveaux mots... ou de nouveaux usages pour des mots que nous croyions connaître. C... n’a pas quiché dans l’avion ; nous avons goûté des glaces au spéculoos, entendu nonante fois des sonneries de GSM, fait les courses et reçu quantité de souches ; « À tantôt ! » disait-on lorsqu’on quittait quelqu’un pour quelques heures. Nous avons goûté des bières, des frites, des gaufres et des chocolats. On nous disait « S’il vous plaît » en nous offrant un verre. Nous avons appris qu’une culotte était un pantalon. Nous avons fait la braderie et bu des péquets. Les gens avaient un fort accent, surtout les baraquis. Et, chance, pendant ces dix jours, il n’a presque pas draché. Par contre, manque de bol, ma tentative d’attentat a échoué (on m’a confisqué à l’aéroport un dangereux pot de pâte à tartiner au spéculoos).

Il fut étrangement facile de retrouver une vie normale après une année de prépa... Prépa dans laquelle je m’apprête à replonger. Mais je sais à présent qu’il y a peu de chances pour que j’en reste traumatisée. Non pas que l’impact de l’hypokhâgne ait été nul sur moi (j’ai testé mes forces, appris des choses, mûri un peu ma vision du monde). Mais les aspects plus gênants s’effacent tellement bien. On se souvient à peine des coups durs et du côté un peu autiste de la prépa. Je me suis facilement remise à glander comme autrefois, j’ai simplement une conscience plus aigüe du fait que le temps est précieux et qu’il faut jouir de chaque minute, même lorsqu’on ne fait rien de particulier, au lieu de les laisser filer sans se rendre compte de la chance qu’on a d’en disposer. Je sais aussi maintenant qu’il faut éviter de remettre à plus tard des projets sous prétexte qu’ « on n’a pas le temps » : vous n’aurez jamais le temps. L’activité humaine est comme un gaz qui occupe tout l’espace disponible : la nature a horreur du vide. Au lycée, lorsque je travaillais peu, je n’avais pas conscience d’avoir énormément de temps libre. En prépa, il est strictement impossible, à raison de 24h par jour dont un nombre suffisant d’heures de sommeil, de réaliser tout ce qu’on nous demande de faire. Et pourtant, allez savoir comment, on le fait. Plus ou moins. Lorsqu’une dure semaine s’est écoulée, j’en suis tout étonnée : comment ai-je fait pour la traverser ? Imaginez simplement qu’on vous demande de passer à travers un mur et qu’à force d’avancer, vous vous trouviez soudain de l’autre côté (non, non, je ne parle pas de la voie 9 3/4).Vous ne comprenez pas comment c’est arrivé, mais c’est arrivé. Voilà l’impression que me donne la prépa... Vos limites se trouvent souvent plus loin que vous ne le croyez ! Je m’égare, je parlais du temps. En prépa, quelques heures de libre, c’est une aubaine incroyable. Pour les non-préparationnaires, en général, quelques heures ne signifient rien. Pour ce qui est de ne pas remettre à plus tard vos projets et de bourrer coûte que coûte votre emploi du temps pour tout réaliser... Il y a bien sûr des limites (cette année encore, je ne passerai pas mon Code), mais avant d’en arriver au rythme infernal de la prépa, vous avez pas mal de marge ^^

Tout cela ne s’applique pas à ces deux mois de vacances, au cours desquels je n’ai pas exploité chaque minute de libre pour préparer ma khâgne... On le comprend. J’ai lu quelques livres de ma bibliographie, mais très peu (trois, en fait). Décidément, je suis incorrigible. Par contre, j’ai lu Twilight 4 (en V.O, c’était pour pratiquer mon Anglais, bien sûr... hum), Eragon 3 (en Français cette fois) et quelques BDs. Hier soir c’était L’astrologue de Bruges, une aventure de Yoko Tsuno qui m’a rappelé la visite de cette ville avec C... et O...

Jeudi 16 juillet 2009 à 14:19

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Excusez-moi pour la médiocrité du dessin, mais j'avais vraiment envie d'essayer.
La couleur des cheveux, c'est pas tout à fait ça, mais tant pis (de toute façon, cette bande ne recherche pas un grand réalisme).

Dimanche 12 juillet 2009 à 23:29

Avec des mois de retard (presque un an, non ?), je me débats avec la "nouvelle" version de Cowblog. Hé oui, vous le savez, j'étais une petite hypokhâgneuse surbookée et je n'ai guère eu le temps de me pencher longuement sur mes problèmes d'habillages qui partent en live. Aujourd'hui enfin, j'y ai passé des heures... Et ils partent toujours en live, car la colonne de droite disparaît dans Big Blue, et que les modifications que je fais ne semblent pas toujours s'enregistrer... Par contre, ma TagBoard est réapparue après de longs mois d'absence. En fait, comme j'étais d'humeur plus créative que rafistolatrice, j'ai créé un nouvel habillage, La vie est un songe, qui me semble plus beau (ou en tout cas moins moche :D) que les autres. Celui-là semble m'obéir à peu près, sauf que le dernier article et le bloc d'en bas sont séparés par des kilomètres de vide (ça donne le vertige tout ça). Comme ce nouvel habillage me semble mieux que les autres et qu'en plus ça change un peu, j'ai voulu le mettre en habillage par défaut... Mais voilà, quel que soit l'habillage que je sélectionne dans mon tableau de bord, lorsque je vais sur mon blog, il y a toujours Big Blue. Très étrange tout ça. Je n'y comprends rien. Je ne sais pas si c'est chez moi que tout s'affiche mal ou si tout le monde voit ces problèmes.

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