Les gens connus sont exceptionnels. Leur vie est trépidante, leur caractère original. On se plaît à vanter leurs qualités, pointer du doigt leurs défauts, s'étendre longuement sur leurs goûts et leur psychologie. On écrit leur biographie. On tourne à leur sujet des films émouvants ou qui se présentent comme tels. On les commémore, on tourne et retourne leur image, on vous les rend familiers tout en les grandissant. Ces individus, sortis de la masse lisse des anonymes, deviennent des personnages tout en relief.
Et finalement, ce phénomène se produit également tout près de vous. Les gens semblent parfois tous les mêmes. Pourtant, lorsque vous commencez à connaître quelqu'un, il s'extrait doucement de la matière lisse, celle dont est fait le reste du monde ; ses contours se précisent, des couleurs lui viennent, et il devient pour vous quelqu'un d'exceptionnel.
Moi aussi je veux faire le portrait des miens. J'esquisserai leurs goûts, leurs envies et leurs ambitions. Je peindrai les nuances infinies de leur tempérament. Je choisirai des anecdotes savoureuses. Je repasserai au feutre noir leurs faits et gestes. Je magnifierai leurs passions, m'extasierai sur leurs qualités, mettrai en couleur leurs caprices et leurs imperfections, encadrerai leur personne afin qu'ils soient, comme tout le monde, des gens pas comme les autres.
Dimanche 20 avril 2008 à 23:41
Dimanche 13 avril 2008 à 14:31
Deux week-ends de travail acharné pour tout mettre au point. Une première le dimanche soir, une heure en retard, devant un public trop calme. Ces nez rouges du prologue ne tenaient pas en place. On les perdait en coulisse. On se mettait du maquillage blanc partout. Une deuxième représentation le jeudi soir, au lycée. Quelques amis venus nous voir ont apprécié malgré quelques cafouillages. Et puis vendredi soir, nous avons joué pour la troisième fois La résistible ascension d'Arturo Ui. La salle était pleine, le public enthousiaste. Ç'a été la meilleure représentation... La dernière. Julie et Dodo, que je n'avais pas vus depuis un certain temps, sont venus. J'ai mis du blanc sur les joues de plusieurs personnes en leur faisant la bise. Nous avons déclenché une vocation chez Coin-Coin. Le théâtre, c'est fini. Presque. Après le bac, on va rejouer la pièce de l'an dernier dans une maison pour tous. Et puis... l'an prochain, c'est fini. Il paraît même que l'atelier théâtre risque d'être supprimé, et même si je pars, je trouve ça dommage.
C'est con à dire, mais le lycée va me manquer. Même si parfois je n'ai pas envie d'y aller, même si je n'aime pas me lever à six heures, même si certains professeurs m'agacent (je ne citerai personne...). Mais il y a d'autres cours. Il y a notre “famille”, notre arbre généalogique de plus en plus compliqué et notre ecclésiastique d'hippocampe précepteur. Il y a la bise du matin et l'horoscope du Montpellierplus. Il y a le théâtre. Il y a la possibilité de glander un peu (ça, c'est un avantage incontestable...).
Je veux rester et partir en même temps.
C'est con à dire, mais le lycée va me manquer. Même si parfois je n'ai pas envie d'y aller, même si je n'aime pas me lever à six heures, même si certains professeurs m'agacent (je ne citerai personne...). Mais il y a d'autres cours. Il y a notre “famille”, notre arbre généalogique de plus en plus compliqué et notre ecclésiastique d'hippocampe précepteur. Il y a la bise du matin et l'horoscope du Montpellierplus. Il y a le théâtre. Il y a la possibilité de glander un peu (ça, c'est un avantage incontestable...).
Je veux rester et partir en même temps.
Mardi 1er avril 2008 à 19:17
Dix-huit ans, ou quand le cadran s'emballe. Les chiffres défilent si vite. Il y a fort longtemps, pour moi, dix-huit ans c'était l'âge où on partait de chez soi. Où on se mariait (quelle horreur !). Et il y a bien longtemps, j'estimais qu'il était normal pour une gamine comme moi de ne pas savoir que faire, où aller ; qu'un jour, je serais comme ces adultes qui semblaient si sûrs d'eux, qui savaient ce qui était bien et juste, qui détenaient la vérité, qui prenaient des décisions, qui savaient comment prendre la vie.
Aujourd'hui, il paraît que je suis adulte. Mais je suis toujours une gamine paumée.
[Image : http://www.dariospagnolo.org/images/libre.jpg]
Aujourd'hui, il paraît que je suis adulte. Mais je suis toujours une gamine paumée.
[Image : http://www.dariospagnolo.org/images/libre.jpg]
Dimanche 23 mars 2008 à 16:33
Si l'on excepte l'article précédent, il y a un bail que je n'ai pas écrit. J'ai eu le temps de faire toutes sortes de choses, y compris des conneries. Passer mon bac blanc sans l'avoir révisé. Mal interpréter certains signes. Sortir par erreur, et pendant quelques heures, avec un ami. Qui est réellement un ami. Me faire du souci pour lui. Aller au théâtre. Introduire Ombe au “bal de promo” du lycée Joffre.
Oui, parfaitement : nous avons eu un “bal de promo”. Au Point Zéro. Avec tenue de gala obligatoire, élection du plus beau couple de la soirée et tout et tout. Ça me fait bien rire comme principe, mais l'essentiel étant de s'amuser, on avait prévu d'y aller tous ensemble : les cinq débiles de notre classe. Finalement, dans la bande initiale, seul Coin-Coin est venu, et Boucles d'Or a revendu sa place à Ombe qui nous a donc accompagnés. J'ai acheté des talons : si, si. Et putain ce que c'est pas pratique. Ce sont de petites cages pour les pieds. Le monde est drôle vu de là-haut. Ce qui est drôle aussi, dans ces soirées-là, c'est que vous semblez avoir plus d'amis que d'habitude : certaines personnes qui m'adressent à peine la parole au lycée sont venues me saluer d'un air étrangement chaleureux. Sur les tables, il y avait des œufs de Pâques au praliné, mes préférés. Aucun rapport. J'ai dansé un peu sur la scène, en haut, même si la musique était un peu naze (je n'aime pas beaucoup la techno) et que les flashs qu'ils vous foutent dans la figure font mal aux yeux. En bas, la musique était plus généraliste : l'ambiance était meilleure. Dommage que j'aie eu sacrément mal aux pieds, au bout d'un moment. J'ai retiré mes cages portatives et j'ai dansé pieds nus sur une espèce de rebord, jusqu'à ce qu'il soit temps d'y aller si Ombe et moi voulions attraper le dernier tramway. Nous nous sommes changées chez Coin-Coin qui habite heureusement à deux pas. Ah ! Si vous saviez ! Le bonheur que j'ai eu à retrouver mes baskets...
Je relis ce que je viens d'écrire : c'est une suite de remarques incohérentes, sans intérêt et exprimées sans élégance. Tant pis.
Oui, parfaitement : nous avons eu un “bal de promo”. Au Point Zéro. Avec tenue de gala obligatoire, élection du plus beau couple de la soirée et tout et tout. Ça me fait bien rire comme principe, mais l'essentiel étant de s'amuser, on avait prévu d'y aller tous ensemble : les cinq débiles de notre classe. Finalement, dans la bande initiale, seul Coin-Coin est venu, et Boucles d'Or a revendu sa place à Ombe qui nous a donc accompagnés. J'ai acheté des talons : si, si. Et putain ce que c'est pas pratique. Ce sont de petites cages pour les pieds. Le monde est drôle vu de là-haut. Ce qui est drôle aussi, dans ces soirées-là, c'est que vous semblez avoir plus d'amis que d'habitude : certaines personnes qui m'adressent à peine la parole au lycée sont venues me saluer d'un air étrangement chaleureux. Sur les tables, il y avait des œufs de Pâques au praliné, mes préférés. Aucun rapport. J'ai dansé un peu sur la scène, en haut, même si la musique était un peu naze (je n'aime pas beaucoup la techno) et que les flashs qu'ils vous foutent dans la figure font mal aux yeux. En bas, la musique était plus généraliste : l'ambiance était meilleure. Dommage que j'aie eu sacrément mal aux pieds, au bout d'un moment. J'ai retiré mes cages portatives et j'ai dansé pieds nus sur une espèce de rebord, jusqu'à ce qu'il soit temps d'y aller si Ombe et moi voulions attraper le dernier tramway. Nous nous sommes changées chez Coin-Coin qui habite heureusement à deux pas. Ah ! Si vous saviez ! Le bonheur que j'ai eu à retrouver mes baskets...
Je relis ce que je viens d'écrire : c'est une suite de remarques incohérentes, sans intérêt et exprimées sans élégance. Tant pis.
Dimanche 16 mars 2008 à 21:06
J'écrivais depuis trois heures quand une fausse manip' m'a tout fait perdre.
Je vais me pendre.