Lundi 13 avril 2009 à 21:48

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¿ Qué es la vida ? Un frenesí.
¿ Qué es la vida ? Una ilusión,
una sombra, una ficción,
y el mayor bien es pequeño;
que toda la vida es sueño,
y los sueños sueños son.

La vida est sueño  (Pedro Calderón de la Barca)


[Photo prise il y a quelques jours par Julie, notre nouveau génie de la photo. Nos reflets dans le miroir. ]

Jeudi 19 février 2009 à 0:45

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Je suis en pleine crise d’orientation... Après une hypokhâgne, la suite logique serait la khâgne. Mais pour quoi faire ? Pour tenter un concours que je n’aurai probablement pas (le taux de réussite étant très faible, et moi n’étant pas parmi les meilleurs) et qui ne m’intéresse pas tant que ça, puisque même si c’est super classe d’être payée pour faire ses études et de pouvoir dire « Je suis normalienne... », je ne tiens pas absolument à devenir prof ? Pour être encore surbookée un an de plus, ne pas avoir le temps de rêver, d’écrire pour soi-même ? Je me sens toute desséchée, je ne crée rien.

Ne croyez pas que j’aie mal vécu l’hypokhâgne : malgré ma paresse, je me suis plus ou moins adaptée ; et puis, cette année m’a apporté beaucoup, m’a enrichie, fait mûrir sur certains plans. J’ai appris des choses dans diverses disciplines, j’ai approfondi ma réflexion, j’ai testé mes limites, j’ai rencontré des gens biens, j’ai même rigolé.

Et là, je me rends compte que je parle comme si l’année était finie... Ce que j’en dis, bien sûr, est ce qui se dégage de ces presque six mois.

Toujours est-il que je ne dois pas attendre la fin de l’année pour faire des choix : il faut remplir des dossiers, notamment celui du CROUS si je veux avoir une bourse l’an prochain (pour les inscriptions c’est moins grave, puisque soit je continue en khâgne et on ne se réinscrit pas tout de suite -en fait je ne sais pas trop comment ça marche-, soit je vais en fac et les inscriptions restent ouvertes longtemps).

Reprenons : je peux courir après une improbable admission à l’ENS et me retrouver sans rien, parce que, certes, il existe des équivalences à la fac, mais je n’ai pas envie de me spécialiser dans une des matières étudiées en prépa... Même si j’adore la philo et l’Anglais. Je ne saurais pas quoi faire avec une licence de philo et je ne sais pas si j’aurais le niveau. Quant à l’Anglais, je me sens capable de continuer à le pratiquer par moi-même, et j’aimerais surtout apprendre de nouvelles langues. Depuis plusieurs années d’ailleurs. Mais, demanderez-vous, pourquoi n’ai-je pas directement commencé une licence de langues après le bac ? Parce que, oui, j’aime pratiquer les langues (bien que je n’en connaisse que deux en dehors de ma langue maternelle), je suis toujours fascinée et attirée par les langues que je ne connais pas, mais je n’étais pas sûre de vouloir en faire mon métier. J’ai tendance à penser que traducteur, ça se fait plutôt à une table de travail, et j’aimerais bouger. Ceci dit, j’aime traduire... Je ne savais donc pas quoi faire quand j’ai passé mon bac, certaines personnes m’ont incitée à poser ma candidature en prépa, j’ai refusé au début car ça me faisait peur, puis je me suis dit que ça me donnerait de la culture générale, un an de plus pour réfléchir et peut-être des débouchés si j’avais une idée géniale d’ici-là. Mais ce choix a repoussé ce fameux apprentissage de langues.

C’est formidable ! Je viens de m’apercevoir que je veux faire des langues. Je veux dire, cet intérêt n’est pas nouveau, mais j’avais peut-être l’impression que j’aurais des occasions d’apprendre par moi-même, un peu plus tard, ou bien que ce n’était pas si important. Et là, aujourd’hui, il y a très peu de choses dont je suis sûre dans la vie, mais celle-là m’apparaît enfin clairement : je veux vraiment faire des langues. Ça fait du bien d’apercevoir une chose de façon si limpide, je crois que c’est bien la première fois que ça m’arrive.

Maintenant, la question est : comment réaliser cette envie en joignant l’utile à l’agréable ? Au cours d’une petite recherche sur Internet, j’ai découvert que je pouvais intégrer en fin d’hypokhâgne ou en fin de khâgne (mais c’était aussi possible après le bac...) l’ISIT, l’institut de management et de communication interculturels (oui, ça ne colle pas avec les initiales... Ils ont changé de nom, ils s’appelaient avant -je crois- Institut Supérieur d’Interprétariat et Traduction). Je ne suis pas sûre de pouvoir y étudier les langues de mon choix, je dois donc me renseigner, mais cela mène aussi bien à la traduction qu’à l’organisation d’échanges culturels entre pays. Si je décide d’y entrer, je peux le faire dès l’an prochain ou bien après la khâgne, auquel cas je tente en passant (au cas où) l’ENS, parce qu’il paraît que là-bas aussi on peut faire des langues (et pas seulement les « grands classiques » comme Anglais, Espagnol...)

Si les renseignements que je prends sur l’ISIT et l’ENS ne me satisfont pas, je n’ai aucune raison d’aller en khâgne. Même pour la culture générale, car si celle-ci est bien présente, l’année de khâgne est plus « concours » et moins « découverte » que l’hypokhâgne ! D’ailleurs, même si j’aime l’hypokhâgne, j’ai aussi l’impression de passer à côté de certaines choses de la vie, parfois.

Si je vais à la fac, que faire ? J’hésite à prendre uniquement des langues (toujours la crainte d’être une traductrice coincée derrière mon bureau). L’ethnologie, ça semble intéressant, mais je ne sais pas dans quelle mesure on peut mener à bien une double licence ethnologie-LLCE.

En fait, je n’arrive pas à faire des choix. Dans la plupart des situations, même les plus anodines, je doute et je peine à décider. Ce qui est beau, c’est d’envisager l’avenir en voyant s’ouvrir à soi des options infinies, s’imaginer que tout est encore possible. Tel projet, tel voyage, telle activité, tel engagement, tel mode de vie semblent plausibles. Ma vie ne fait que commencer, je peux encore la rêver. Je voyage inlassablement sur les ramifications sans fin de mes divagations. Mais lorsqu’il s’agit de choisir, il faut éliminer, restreindre, et ça fait mal. Il faut pourtant passer par là pour concrétiser certains rêves (au détriment d’autres) et ne pas rester passif. Mais c’est dur à accepter.



[Image : Rob Gonsalves. Ça faisait longtemps, mais je le trouve toujours aussi génial.]

Jeudi 12 février 2009 à 21:12

Quand ça remue dedans

Quand ça cogne si fort

Lorsque l’alarme à l'œil

Je jette sur la feuille

Mon angoisse et la mort

La fatigue m’aidant

 

Je compose des vers

Pleins de trouble et d’émoi

Ces mots me sont odieux

Ah s’il plaisait aux dieux...

Que je puisse - aidez-moi...

Conter tous mes revers

 

Je peine à m’exprimer

Je veux écrire mais

Le je, ce mot, me tue

De honte je me suis tue

Mais je parle à nouveau

Quel que soit le niveau

 

De mes maudits brouillons, je le sais à présent :

Les écrits ne sont que de la litté-rature

Et puis les maux dits, ma foi, ne sont plus à dire

 

Jeudi 1er janvier 2009 à 15:35

http://siyah-cicek.cowblog.fr/images/magritte.jpgDéjà 2009. C'est la première année où, dès le jour de l'an, je dois déjà me remettre au travail (vive la prépa). En même temps, si j'avais fait mon boulot avant, hein...

Bonne année. Et tout le reste.

Samedi 20 décembre 2008 à 0:44

Je suis dans une bulle. Si confortable, quoique... La fatigue. C'est tellement étrange comme sensation. Violence mais plaisir. Fatigue mais satisfaction. Appréhension mais le moral est là. Je ne vois plus le monde tourner, il tourne pourtant... J'écoute parfois les infos mais je rate des choses. Je ne sais pas si je serai à la hauteur, si j'embarquerai à nouveau l'an prochain, sans doute non. Je n'ai pas envie, mais un peu quand même d'un côté. Mais non, en fait. Absorbée tout entière par une vie qui vous laisse à peine reprendre votre souffle, je serai sans doute éreintée à la fin. Je ne sais pas si je pourrais en prendre pour deux ans, et d'ailleurs, pour quoi faire? Et toute cette frustration. Le temps manque affreusement. Mais si je pars... Sera-ce une libération ou retomberai-je dans ma paresse habituelle? Et sortir de cet univers si étrange, si particulier dans lequel je vis, cela ne sera-t-il pas trop brutal? Et fade? J'ai peur de sortir de cette bulle, et envie à la fois. Peut-être serai-je plus libre aussi. Mais où aller? D'un côté, j'aurais voulu rester pour faire partie des anciens, accueillir les nouveaux comme on m'a accueillie. Organiser des moments qui ont été très forts pour moi. D'un autre côté, je ne sais pas très bien ce que je fais ici. Et puis, il paraît que la deuxième année c'est moins bien. Évidemment, il faut songer davantage au concours... qui ne m'intéresse pas spécialement, quand bien même j'aurais une chance de l'avoir. Si je pars, que ferai-je? Une matière unique, ça risque de m'ennuyer. Rien n'interdit d'apprendre aussi des choses par soi-même, mais si ma flemme naturelle reprend le dessus après avoir été violentée pendant un an... Ça m'énerve, cette difficulté à prendre des décisions.

Haha. J'ai reçu ma carte d'étudiante de la fac, bien que je n'y aie jamais mis les pieds (pas à celle-là, en tout cas). Notre homard s'est fait kidnapper puis restituer, et pour nous venger nous avons volé la girafe des ravisseurs, qui l'ont cependant récupérée. Nous avons eu droit à un blocus (soupir... Plus le temps passe, plus je me sens blasée des blocus... Quand je pense qu'à l'époque du CPE, j'étais tout feu tout flamme... La vieillesse? La maturité peut-être...) qui nous a fait rater le repas de Noël. Nous avons acheté un cageot de mandarines à la prof de Lettres, qui nous a ensuite cruellement« obligés » à en manger.

Je suis en vacances. Je vais revoir tout le monde.

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