Mardi 22 juillet 2008 à 21:39

Chaque jour qui passe m'endort. Chaque jour qui passe m'ôte mes mots. Mes doigts tendus tentent de les faire revenir. Ne pas les laisser s'échapper. Comment vivre sans eux ? Finirai-je muette, immobile, incapable d'exprimer ce qui compte ? Je suis saisie d'horreur à cette idée. Non, cela ne se peut ; il n'est pas possible que le langage m'échappe. Les paupières closes, j'invoque les mots qui me restent. Venez à moi ! Sauvez-moi ! Je passe les troupes en revue. Ciel ! Les rangs sont clairsemés. Propension. Idéal. Brume. Hérésie. Égérie. Chorégraphie. Distinction. Mon Dieu ! Qu'ils sont peu nombreux. Je me fais d'ardents reproches. Pourquoi les avoir négligés ? Ils avaient faim, ils avaient soif. Ne recevant pas ici les soins qu'ils méritaient, affamés, exsangues, ils ont fui à la recherche d'une vie meilleure. Ne reviendront-ils pas ? Me laisseront-ils mourir ici ? Je distingue au loin les habits écarlates des derniers fugitifs qui enjambent d'un pas leste ce qui reste du mur d'enceinte délabré de ma conscience. Je garde l'espoir insensé qu'ils se raviseront. Qu'ils rebrousseront chemin. Qu'ils se jetteront dans mes bras. Je me sens soudain lasse, si lasse. Je dois lutter. Je n'y parviens pas. Je végète... Il me semble déjà que je prends racine et que ma conscience se rétrécit. Ma pensée s'échappe de ma bouche en de longues volutes qui s'étirent paresseusement dans un ciel crépusculaire. La nuit est proche.



Dimanche 13 juillet 2008 à 19:26

Résumons.

J'ai eu mon bac mention Bien malgré deux petites déceptions en Espagnol et en histoire-géo (la seule matière que j'avais réellement révisée... passons).
J'ai des dizaines de bouquins à lire pour l'an prochain et j'en ai à peine commencé un, ça craint.
Je suis acceptée en cité U l'an prochain, en coloc'. La résidence a l'air sympa.
Il y a un forum pour les futurs hypokhâgneux, on va essayer de tous se rencontrer avant la rentrée.
Pour l'auto-école, c'est très très mal barré. Je crois que je ne passerai jamais mon permis.
Je dois voir un dentiste pour un “contrôle technique” si je puis m'exprimer ainsi, c'est un passage obligé pour tous ceux qui ont eu 18 ans récemment. Il n'y a pas de place jusqu'en septembre à Montpellier, je dois donc en trouver un sur Toulouse.
J'ai passé une semaine à la plage avec Ombe. On a squatté le réseau wi-fi des voisins pour regarder des dramas japonais, notamment Nobuta wo Produce qui est devenu culte pour nous. Maintenant, plus personne ne nous comprend quand on parle ^^ (Kon kon !)



Je parle sur MSN avec une copine de l'option maths qui va aussi à Toulouse l'an prochain et on essaie de se parler en Turc grâce à des guides du genre “le Turc utile en voyage”. Hé oui ! J'ai découvert quelqu'un d'autre qui aimerait apprendre cette langue =)

Dimanche 29 juin 2008 à 17:09

Goutte à goutte, je disparais. Elle s'évanouit, cette eau sucrée, cette ambroisie. Coûte que coûte, nous cherchons tous à en jouir. Parfois nous la consommons avec parcimonie, faisant fondre lentement, sur la pointe de la langue, une goutte, puis une autre ; parfois nous la buvons goulûment, sans ménagement, jusqu'à l'ivresse, jusqu'à l'épuisement.

Pas à pas, je disparais. Je marche vers l'ombre, vers la brume, vers le néant. Je cherche à ralentir en chemin ; je grave sur le cristal de mes yeux les détails du paysage ; j'écris sur les partitions de mes tympans les divines mélodies qui m'accompagnent ; j'emprisonne les goûts et les odeurs qui me tiennent à cœur ; je fixe en ma mémoire de multiples effleurements ; et ce faisant le magnétisme du néant l'emporte sur le reste.

Peu à peu, je disparais. Feu à feu je me consume, sans savoir pour quoi, ni comment. Je me distrais, je fais ce qu'il me plaît, je me dis qu'il existe un chemin, qu'il suffit de le trouver ; mais ma lumière est trop faible, je n'y parviens pas. Je me dis qu'il importe peu, que s'il n'existe aucun chemin, alors c'est que nous sommes libres ; et je me distrais, je ravive ma flamme de mes désirs, je brandis des rêves qui semblent canaliser mon angoisse. Je sais que tout cela n'est qu'illusion, mais je préfère l'ignorer. Agir comme si de rien n'était. Nous raisonnons mal : nous cherchons un sens à notre combustion ; or la seule chose qui compte, c'est de vivre en attendant la fin.


Vendredi 20 juin 2008 à 11:51

Ça y est : le bac, c'est enfin terminé. J'ai pondu une grosse merde en philo, mais dans les autres matières, ça peut aller.

Maintenant je dois remplir et renvoyer mon dossier de prépa. Oui, parce que je vais en prépa. J'ai peut-être des tendances sadomasochistes. En fait, j'ai pris ça pour me donner un an de plus pour réfléchir, parce que je ne sais pas quoi faire plus tard. À Toulouse, que je vais. Je pars à l'aventure dans une ville inconnue, chouette, sauf que je viens d'apprendre que l'internat fermait le vendredi à 18h (je crois qu'il y a cours le samedi matin) et qu'il ne rouvre que le lundi à 8h. Vous pouvez m'expliquer l'intérêt d'un internat qui ferme avant la fin des cours et qui n'ouvre que le matin où ils recommencent, c'est-à-dire un internat qui ne peut accueillir les gens qui habitent loin ? Sinon, ils vont peut-être me mettre en cité U, parce qu'ils ont des chambres réservées là-bas. Là au moins, j'aurai un toit, mais j'ai ouï dire que c'était le bordel à la cité U et qu'on ne pouvait pas dormir. Remarquez,  au bout d'un moment, je serai tellement crevée que je dormirai quand même. Ça prendra un certain temps d'adaptation, parce que si quelqu'un chuchote dans la pièce à côté, ça m'empêche déjà de dormir ! Au pire, si je suis à la rue le week-end, j'ai de la famille par alliance là-bas. Mais ça me gênerait un peu de squatter chez eux, à vrai dire.



Il faut aussi que je démarche des auto-écoles et que je voie si l'une d'elles peut me faire passer le code et le permis en un seul été. Parce que si je ne le fais pas maintenant, je ne le ferai peut-être jamais. En tout cas, je n'aurai pas le temps l'an prochain.

Et puis demain c'est la fête de la musique, mais il y a une grève de la TaM. Je sais pas comment on va faire.

Tiens, je viens de réaliser que je suis déjà allée à Toulouse. Une fois, en cinquième, pour un IDD. À la cité de l'Espace.

L'image (les rives de la Garonne en hiver) vient de . Vous pourrez y voir d'autres jolies photos de Toulouse.

Mardi 22 avril 2008 à 21:31





C'était la première fois que je jouais au LaserGame. Je pensais que ça allait me stresser, comme les jeux vidéos. En fait, pas tant que ça. Comme vous pouvez le voir, je suis une vraie merde à ce jeu mais on s'est bien amusés. Et puis j'ai fait des progrès entre les deux parties : au deuxième coup, je n'ai pas beaucoup de points mais au moins mon score est positif. :D Il parait que j'étais une cible facile parce que je ne courais pas assez... pourtant, j'ai passé mon temps à courir. Je vous dis pas, quand on sort de là, on est en sueur.
Ju-Chan s'est faite enregistrer sous le nom de "Juchon", et ça, ça n'a pas fini de me faire rire. Débile, moi ? Oui, un peu...

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