Vendredi 17 juillet 2009 à 10:28

Je ne veux pas dormir

Je ne veux pas mourir

Je voudrais fuir la mort qui me poursuit

Et lance-toi dans la danse et entre en transe

Et ris, et crie

Et vis, écris

Et reste éveillé jusqu’à l’aube

C’est ton corps entier qui chante

Une ode

Une ode à la vie

Je n’ai pas envie

De mourir, de vieillir

Mon corps doucement qui s’effrite

Mes sens lentement s’irritent

Un toucher, un parfum

Nos pas qui battent en cadence

Nos pas qui s’envolent

La musique qui panique

Une rengaine qui bat nos veines

Et ris, et crie

Et vis, écris

Et reste éveillé jusqu’à l’aube

C’est ton corps entier qui chante

Une ode

Une ode à la vie

Mercredi 1er juillet 2009 à 21:31

Je veux fasciner par mon air méchant

Et pourtant attirer sans faire fuir

Car moi, charmeur, je cultive mon chant

Et bouge et danse dans ma veste de cuir

 

Car moi je joue de la guitare et moi je parle d’une voix rock

 

Car moi je suis le maître du bas rock

Et à moi peu m’importe la décence

Je suis le maître du baroque

Je ne chante que l’amour qui exalte les sens

Je parle d’une voix rock et mes mots râlent

Je chante mais mon rock est sans morale

Je suis en apparence un noir corbeau

Mais vous aimez sans doute les hommes secrets

Venez à moi puisque je vous offre un corps beau

Ne percevez-vous pas l’alchimie qui se crée ?

Venez à moi car j’ai le corps d’un étalon

Venez à moi car j’ai le cœur dans les talons !

Lundi 13 avril 2009 à 21:48

http://siyah-cicek.cowblog.fr/images/Juliemoimasque.jpg
¿ Qué es la vida ? Un frenesí.
¿ Qué es la vida ? Una ilusión,
una sombra, una ficción,
y el mayor bien es pequeño;
que toda la vida es sueño,
y los sueños sueños son.

La vida est sueño  (Pedro Calderón de la Barca)


[Photo prise il y a quelques jours par Julie, notre nouveau génie de la photo. Nos reflets dans le miroir. ]

Jeudi 12 février 2009 à 21:12

Quand ça remue dedans

Quand ça cogne si fort

Lorsque l’alarme à l'œil

Je jette sur la feuille

Mon angoisse et la mort

La fatigue m’aidant

 

Je compose des vers

Pleins de trouble et d’émoi

Ces mots me sont odieux

Ah s’il plaisait aux dieux...

Que je puisse - aidez-moi...

Conter tous mes revers

 

Je peine à m’exprimer

Je veux écrire mais

Le je, ce mot, me tue

De honte je me suis tue

Mais je parle à nouveau

Quel que soit le niveau

 

De mes maudits brouillons, je le sais à présent :

Les écrits ne sont que de la litté-rature

Et puis les maux dits, ma foi, ne sont plus à dire

 

Mardi 22 juillet 2008 à 21:39

Chaque jour qui passe m'endort. Chaque jour qui passe m'ôte mes mots. Mes doigts tendus tentent de les faire revenir. Ne pas les laisser s'échapper. Comment vivre sans eux ? Finirai-je muette, immobile, incapable d'exprimer ce qui compte ? Je suis saisie d'horreur à cette idée. Non, cela ne se peut ; il n'est pas possible que le langage m'échappe. Les paupières closes, j'invoque les mots qui me restent. Venez à moi ! Sauvez-moi ! Je passe les troupes en revue. Ciel ! Les rangs sont clairsemés. Propension. Idéal. Brume. Hérésie. Égérie. Chorégraphie. Distinction. Mon Dieu ! Qu'ils sont peu nombreux. Je me fais d'ardents reproches. Pourquoi les avoir négligés ? Ils avaient faim, ils avaient soif. Ne recevant pas ici les soins qu'ils méritaient, affamés, exsangues, ils ont fui à la recherche d'une vie meilleure. Ne reviendront-ils pas ? Me laisseront-ils mourir ici ? Je distingue au loin les habits écarlates des derniers fugitifs qui enjambent d'un pas leste ce qui reste du mur d'enceinte délabré de ma conscience. Je garde l'espoir insensé qu'ils se raviseront. Qu'ils rebrousseront chemin. Qu'ils se jetteront dans mes bras. Je me sens soudain lasse, si lasse. Je dois lutter. Je n'y parviens pas. Je végète... Il me semble déjà que je prends racine et que ma conscience se rétrécit. Ma pensée s'échappe de ma bouche en de longues volutes qui s'étirent paresseusement dans un ciel crépusculaire. La nuit est proche.



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